Coutadeur: "Une redistribution des cartes"

  • Copié
Propos recueillis par Benoît CONTA , modifié à
Alors que le collectif monégasque vient de disposer de quinze jours de travail avec Laurent Banide, Mathieu Coutadeur ressent un profond changement sur le Rocher. Avant la rencontre de dimanche face à l'OM, comptant pour la 21e journée, l'ancien Manceau annonce une équipe de l'ASM en progrès, qui n'aura pas peur de défier l'ogre olympien.

Alors que le collectif monégasque vient de disposer de quinze jours de travail avec Laurent Banide, Mathieu Coutadeur ressent un profond changement sur le Rocher. Avant la rencontre de dimanche face à l'OM, comptant pour la 21e journée, l'ancien Manceau annonce une équipe de l'ASM en progrès, qui n'aura pas peur de défier l'ogre olympien. Comment s'est passée cette semaine de stage en Espagne ? C'était une très bonne semaine. Elle a permis de nous retrouver, de bien bosser, de mieux se connaître avec Laurent Banide. On a pu travailler sur ce que le coach attend de nous. Ce stage nous a permis de cumuler tout ça. A-t-il discuté avec tous les joueurs individuellement ? Non, il a vraiment appuyé sur les points à améliorer. Il n'y en a pas forcément beaucoup mais ils sont importants. Il nous a dit tout cela collectivement. Le groupe a bien conscience de ses défauts. Cela ne servait donc à rien de nous voir individuellement pour nous répéter la même chose. La différence de méthode est-elle flagrante avec Guy Lacombe ? Oui, elle est très différente, sans dénigrer celle de Guy Lacombe, qui n'est pas moins bonne ou meilleure. Il est beaucoup plus axé sur le jeu. On fait beaucoup plus de petits jeux. Il axe beaucoup plus sur les relations entre nous, qu'on ait beaucoup plus d'automatismes, que ce soit défensivement ou offensivement. Il appuie beaucoup là-dessus, et ça passe par du jeu. C'est quelque chose que vous avez ressenti face à Saint-Etienne, en amical, malgré la défaite (0-1) ? Oui, et le coach nous a dit que dans le jeu, nous étions bien. Je pense qu'on aurait pu plus appuyer nos actions et faire un peu plus mal à l'adversaire. On a très bien manoeuvré au milieu de terrain en gardant le ballon, on a su varier. Maintenant, il nous a manqué ce côté tueur dans les trente derniers mètres. Mais rien ne nous épargne, puisque sur une seule action Saint-Etienne se procure un penalty. Mais le résultat importe peu, et on a pu avoir pas mal d'ingrédients qui montrent que nous sommes sur la bonne voie. Il faut continuer là-dessus. " Avoir peur d'eux ne fera pas avancer les choses" Le groupe retrouve donc la confiance pour aller chercher le maintien ? Oui, il faut trouver cette confiance dans le jeu. Je ne vois pas pourquoi ça ne passerai pas. Dimanche, vous allez retrouver Louis-II, appréhendez-vous ce retour face aux supporters ? Non, j'espère que les supporters vont être derrière nous. On en a besoin. S'ils se retournent contre nous, ça ne va aider ni les joueurs, ni le club. Est-ce que recevoir dès maintenant l'OM est une bonne chose ? Beaucoup disent que le calendrier ne nous est pas favorable, mais nous sommes dans une situation où il faut gagner des matches pour s'en sortir. On ne va pas se dire "On verra après l'OM". Il faut jouer l'OM tout de suite et tout mettre en oeuvre pour gagner ce match, avec nos armes. Ce sera seulement après le match qu'on pourra dire si la marche était trop haute ou non. Pour le moment il ne faut pas se poser ce genre de question. Craignez-vous quand même cette équipe marseillaise ? Tout le monde connaît l'OM mais il ne faut pas avoir peut de cette équipe. Nous aussi on a des armes. Il faut s'en servir pour les bousculer. Avoir peur d'eux ne fera pas avancer les choses. "Guy Lacombe ne comptait pas sur moi" Plus personnellement, l'arrivée de Laurent Banide est-elle un nouveau départ ? Il y a une redistribution des cartes. C'est vrai que Guy Lacombe ne comptait pas sur moi, et que sur nos deux derniers matches, Laurent Banide m'a mis titulaire, donc c'est à moi de me donner à fond pour apporter ce que je sais faire. Je veux prouver aussi que je n'ai pas perdu mon niveau. Ce n'est pas parce que je ne jouais plus que je n'ai plus le niveau. Serez-vous à l'inauguration de la MMArena, au Mans, votre club formateur ? Malheureusement non, mais j'aurai l'occasion d'y revenir. Pour le moment, je suis concentré sur cette opération maintien, après j'aurai le temps d'y aller. Enfin, y a-t-il une pression supplémentaire sur le maintien de Monaco en cette année de mariage princier ? Non, ce sont les médias qui font cette relation avec le sportif mais on ne pense pas du tout à ça.