Coupe Davis : de l'espoir mais pas de regrets

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Nicolas Rouyer, à Villeneuve d'Ascq , modifié à
AMBIANCE - Gasquet a pu compter sur un un public en fusion, dimanche, au stade Pierre-Mauroy.

Si on pouvait s'interroger, vendredi, surtout lors du premier simple, sur le lieu de cette finale 2014 de la Coupe Davis, le doute n'était plus permis, dimanche, lorsque Richard Gasquet est entré sur le court : oui, cette finale avait bien lieu en France. "C'est fabuleux, le public était à 1.000%, c'est ce qu'on disait avec Arnaud (Clément, le capitaine) quand on est arrivé en haut des marches (avant de descendre sur le court, ndlr). On voyait vraiment tout le public, c'était quelque chose d'exceptionnel. Vivre des moments comme ça, c'est génial mais je ne suis pas content du résultat, de perdre en 3 sets." Car oui, Gasquet a perdu en trois sets secs face à Roger Federer, précipitant le Saladier d'argent dans les mains suisses.

Spectateurs avant le match (960x640)

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Au taquet pour Gasquet. Aux abords du stade Pierre-Mauroy, dimanche, vers midi, on ne faisait d'ailleurs qu'une confiance mesurée à Gasquet, décevant lors du double samedi. Mais à l'image de ce groupe de supporters venus de Paris et d'Annecy (photo), on espérait quand même voir un cinquième match : "on espère, oui, sinon on ne serait pas venu aujourd'hui…" Cette envie explique peut-être aussi pourquoi les 27.448 spectateurs (le record de spectateurs pour un match de Coupes Davis, établi vendredi avec 27.432, a déjà été battu) ont été au taquet d'entrée pour Gasquet. Lors de l'échauffement, les coups de raquette du Biterrois étaient salués de "olé" tandis que ceux de Federer étaient sifflés. Cela a duré quelques secondes, le temps pour le speaker de rappeler les règles de la bienséance qui prévalent dans le tennis et en Coupe Davis. Et qui ont été plutôt bien respectées.

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Cela n'a pas empêché le public d'être à fond derrière son joueur, lançant des "Richard ! Richard !" d'entrée puis le soutenant à tous les moments, quand il a réalisé un point exceptionnel à 2-4 dans la première manche ou quand il a sauvé trois balles de set à 3-5. Evidemment, les deux sets suivants, à sens unique, ont peu à peu réduit le volume sonore des supporters tricolores. Mais, à aucun moment, le public n'a failli dans son soutien à Gasquet, applaudi encore lors de la remise des médailles, un peu moins que Gaël Monfils, auteur de l'exploit inutile du week-end face à ce même Federer, mais bien plus que Jo-Wilfried Tsonga, dont le public n'avait visiblement pas oublié les déclarations critiques de vendredi.

Spectateurs à la sortie du court (960x640)

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"Le meilleur a gagné." A la sortie du stade, la fanfare de "Ze big bandhoulle" interprètait une Marseillaise mid-tempo qui traduisait bien l'ambiance générale. Les spectateurs étaient déçus. Pas tant du résultat que de ne pas avoir assisté à un cinquième match entre les deux n°2 aux allures de n°1. "J'aurais aimé voir Monfils", regrettait ainsi Virginie. Lionel, qui l'accompagnait, estimait, comme beaucoup de personnes à la sortie, que "le meilleur a gagné". Quelques regrets affleuraient également sur la présence en masse de supporters suisses - "ils étaient 2.700, soit 10% de la salle, mais ils étaient tous en bleu", a gentiment trébuché le président de la Fédération, Jean Gachassin, en conférence de presse - mais chez la majorité des spectateurs, repartis avec leur plaid à la main, un sentiment semblait prédominer : celui d'avoir assisté au couronnement en Coupe Davis du plus grand joueur de tous les temps…

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