Coup de frein pour Banque Populaire

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Alors qu'il tenait des moyennes élevées depuis deux jours, pour passer d'un retard de 400 milles sur le tableau de marche de Groupama 3 mardi à une avance de 450 milles ce jeudi, Banque Populaire V déplore la perte d'une partie de sa dérive et de la crash-box sensée la protéger, conséquence d'un choc avec un OFNI. Pascal Bidégorry et ses hommes doivent faire l'état des lieux de la casse avant de se prononcer sur la suite de leur tour du monde.

Alors qu'il tenait des moyennes élevées depuis deux jours, pour passer d'un retard de 400 milles sur le tableau de marche de Groupama 3 mardi à une avance de 450 milles ce jeudi, Banque Populaire V déplore la perte d'une partie de sa dérive et de la crash-box censée la protéger, conséquence d'un choc avec un OFNI. Pascal Bidégorry et ses hommes doivent faire l'état des lieux de la casse avant de se prononcer sur la suite de leur tour du monde. Ça reste le pire cauchemar des marins. Et c'était la plus grosse hantise de Pascal Bidégorry à l'heure de s'élancer à la conquête du Trophée Jules-Verne à la barre de Banque Populaire V. Heurter un OFNI, objet flottant non identifié. Un coup du sort contre lequel le marin ne peut rien. Surtout la nuit. Le skipper basque et son équipage n'ont pu que constater les dégâts ce jeudi matin après en avoir été les victimes dans la nuit de mercredi à jeudi, à 2h37, alors qu'ils naviguaient à 37 noeuds ! Joint par son équipe, Bidégorry raconte : "Nous avons immédiatement ressenti l'effet du choc mais le Maxi Banque Populaire V ne s'est pas arrêté. En revanche, nous avons pris la décision de stopper la marche du bateau et de rouler les voiles. Nous avons passé une heure à la cape, mais dans la nuit noire, il n'était pas facile de se rendre compte des dégâts. Ce qui est sûr c'est qu'il manque un bout de la dérive et la crash-box est arrachée." Une casse qui pourrait compromettre la tentative de Banque Populaire V, de nouveau en avance de 450 milles ce jeudi sur les temps de passage de Groupama 3 grâce à d'impressionnantes moyennes, au-dessus de 30 noeuds depuis mercredi, avec une journée record pour l'instant de 786 milles en 24 heures. Bidégorry ne préfère pas se prononcer pour l'instant. "Nous avons décidé de calmer un peu le jeu, de stabiliser notre vitesse à 25 noeuds et de laisser un minimum de dérive dans l'eau afin de ne pas aggraver les choses. Notre idée est de naviguer plus loffé qu'on ne l'avait fait pour être, demain au lever du jour, dans une zone avec moins de vent et moins de mer, afin de pouvoir lever les 600 kg de dérive et voir précisément ce qu'il en est. Mais nous maintenons un cap au sud-est". Le maxi-trimaran sera-t-il contraint à l'abandon ? Réponse sans doute vendredi.