Contador peut-il encore gagner le Tour ?

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TOUR - L’Espagnol a encore perdu du temps à Luz-Ardiden. Europe1.fr évalue ses chances. 

Peut-être est-il encore trop tôt pour tirer des conclusions sur le sort de cette 98e édition du Tour de France mais une chose est sûre, Alberto Contador a montré quelques faiblesses jeudi, lors de la première étape de haute montagne. Le triple vainqueur de la Grande Boucle a concédé 33 secondes sur Fränck Schleck et 13 sur Andy. Europe1.fr analyses les chances de Contador avant la deuxième étape des Pyrénées.

Les deux chutes. Depuis le départ en Vendée, le leader de la Saxo Bank est déjà tombé à deux reprises. Rien de grave mais ces petites chutes ont peut-être laissé quelques traces. "J'ai ressenti les conséquences des chutes des premiers jours, mon coup de pédale n'était pas tellement bon, mais je suis sûr que je vais m'améliorer", a assuré Contador après l’ascension de Luz-Ardiden. S’il n’est pas évident de connaître le moral du tenant du titre, certains signes ne trompent pas. Toujours aux avant-postes du peloton l’an dernier dès que la route s’élevait un peu, il semble beaucoup moins bien placé cette année.

Son genou. Là aussi, difficile de juger parfaitement l’état physique de Contador. Lui en tout cas dit ressentir une douleur. "J'ai eu très mal au genou, cela me gênait et je suis content de mon résultat même si j'ai cédé quelques secondes. Je n'ai pas pu faire mieux", a-t-il expliqué après la première "grosse" étape des Pyrénées. Contador a-t-il été victime d'une petite fringale ou fait-il de l'intox pour mieux attaquer après ? Son directeur sportif n'a pas répondu à cette stratégie mais il reste très optimiste. "J’espère que son genou va aller mieux dans les jours qui viennent", a indiqué Bjarne Riis. Et de renchérir : "je suis sûr qu’il peut s’améliorer car le Tour est encore long".

Toujours confiant. Des difficultés, oui mais toujours beaucoup d’enthousiasme du côté des Saxo Bank. "Le moteur a du mal à démarrer, mais maintenant tous ressentent de la fatigue, et cela joue en ma faveur", a estimé Contador, qui continue de croire en ses chances. "Je suis presque sûr que ça ira mieux chaque jour. Avec un peu de glace, mon genou sera en bon état samedi". Vendredi, la journée devrait être un peu plus tranquille. La 13e étape entre Pau et Lourdes semble taillée pour les baroudeurs. Contador va se mettre à l’abri en attendant l’explication au Plateau de Beille.

Frères Schleck, 930

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Les frères Schleck contrôlent. Dans la première étape de haute montagne, tous les cadors ont attaqué mais très timidement. Des petites banderilles sans grande importance. Contador a perdu du temps. Contador touché mais pas coulé, même s’il sait pertinemment que les frères Schleck possèdent l’avantage du nombre. "Sans aucun doute, le fait d'être ensemble donne aux deux frères davantage de possibilités de s'épauler". Encore faut-il qu’il profite de cet avantage car, pour l’instant, leurs attaques semblent encore trop timides.

Evans bien placé. Et si c’était lui le mieux placé ? Ce n’est pas un grand spécialiste des "grimpettes" mais il a semblé plutôt facile dans les premiers lacets pyrénéens. Depuis le départ du Tour, l’Australien semble en très bonne forme. Ses adversaires devront l’attaquer et lui prendre plus d’avance s’ils ne veulent pas tout perdre dans le contre-le-montre à Grenoble, discipline dans laquelle il excelle.