Contador enflamme le Giro

  • Copié
Olivier CHAUVET Br De Sports.fr , modifié à
Après avoir grappillé quelques secondes la veille sur une étape de plat, Alberto Contador a assommé la concurrence sur le Giro dimanche en remportant en solitaire la neuvième levée de l'épreuve. Vainqueur avec près d'une minute d'avance sur ses principaux rivaux (Nibali, Kreuziger...) au sommet de l'Etna, après avoir attaqué à plus de six kilomètres de l'arrivée, l'Espagnol de la Saxo Bank s'est emparé du maillot rose.

Après avoir grappillé quelques secondes la veille sur une étape de plat, Alberto Contador a assommé la concurrence sur le Giro dimanche en remportant en solitaire la neuvième levée de l'épreuve. Vainqueur avec près d'une minute d'avance sur ses principaux rivaux (Nibali, Kreuziger...) au sommet de l'Etna, après avoir attaqué à plus de six kilomètres de l'arrivée, l'Espagnol de la Saxo Bank s'est emparé du maillot rose. Annoncé comme le patron du Giro, Alberto Contador n'a pas failli à sa réputation dès le premier grand rendez-vous de cette 94e édition. Déjà auteur d'un bon coup samedi dans un final pourtant plat, qui lui a permis de grappiller de précieuses secondes à l'arrivée à Tropea, le lauréat du tour d'Italie 2008 a fait la différence dimanche lors de l'ascension de l'Etna. Vainqueur en solitaire avec cinquante secondes d'avance sur le régional de l'étape Vincenzo Nibali et Roman Kreuziger, deux de ses principaux concurrents pour la victoire finale, le Castillan s'empare du maillot rose pour a priori ne plus le lâcher. Pourtant, ils étaient nombreux à vouloir briller ce dimanche sur les pentes du célèbre volcan, entré en éruption dans la semaine ce qui a obligé les organisateurs à faire enlever 120 tonnes de cendres qui s'étaient répandues sur la route. Mais ni le Sicilien Nibali, natif de Messine d'où avait été donné le départ et qui espérait tant pouvoir s'imposer sur ses terres, ni Scarponi n'ont réussi à tenir le rythme d'enfer de l'Espagnol. Neuf coureurs - Mikael Cherel (AG2R), Giovanni Visconti (Farnese), Mathias Frank (BMC), Filippo Savini (Colnago), Juan Horrach (Katusha), Yaroslav Popovych (RadioShack), Jan Bakelandts (Omega), Pablo Lastras (Movistar) et Alessandro Vanotti (Liquigas) - échappés très tôt avaient eux aussi un temps espérait pouvoir résister au retour des cadors. Scarponi s'accroche puis lâche prise Mais, après être passés en tête au sommet lors de la première ascension de l'Etna (par le versant Nord) avec plus de quatre minutes d'avance sur le peloton, l'ascension finale leur a été fatale. Arrivé au pied de la dernière montée avec encore trois minutes d'avance, le groupe s'est en effet disloqué sur les premières rampes sous les coups de boutoirs du Belge Bakelandts, accompagné des seuls Visconti et Frank pendant quelques kilomètres, avant de se retrouver seul en tête. A l'arrière, le porteur du maillot rose, Pieter Weening, quasiment à l'arrêt, laisse filer le groupe des favoris réduit à une quarantaine d'unités. C'est le moment que choisit Contador pour planter sa première banderille à 6,8 km de l'arrivée. Scarponi est le seul à pouvoir réagir et à revenir dans la roue du coureur de la Saxo Bank, mais le leader de la Lampre est lâché lorsque l'Ibère en remet une couche. Rattrapé par le groupe des poursuivants, Scarponi sera même lâché par Nibali et consorts avant l'arrivée. Seul José Urano, qui avait attaqué seul quelques kilomètres avant Contador, parvient un temps à tenir dans la roue de ce dernier, pour finalement lâcher prise à quelques hectomètres du sommet. Le Colombien d'Androni réussit tout de même à décrocher une belle deuxième place devant Stefano Garzelli, Nibali, Kreuziger et David Arroyo. Désormais leader avec 59 secondes d'avance sur le Bélarus Konstantin Siutsou, 1'19'' sur le Français Christophe Le Mével, 1'21'' sur Nibali et 1'28'' sur Scarponi, Alberto Contador pourra savourer comme il se doit la journée de repos prévue lundi, avec la satisfaction du devoir accompli.