Collet bientôt coupé ?

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Thomas PISSELET , modifié à
Les mauvais résultats de Villeurbanne, dernier de Pro A avec une seule victoire après cinq journées, ont peu à peu raison de la patience des dirigeants. Ainsi le président de l'Asvel, Gilles Moretton, a-t-il mis son entraîneur sous pression mercredi: "Ça ne peut pas durer. [...] Un bon coach est un coach qui gagne..." Dans ce contexte, un succès contre Orléans devient presque obligatoire.

Les mauvais résultats de Villeurbanne, dernier de Pro A avec une seule victoire après cinq journées, ont peu à peu raison de la patience des dirigeants. Ainsi le président de l'Asvel, Gilles Moretton, a-t-il mis son entraîneur sous pression mercredi: "Ça ne peut pas durer. [...] Un bon coach est un coach qui gagne..." Dans ce contexte, un succès contre Orléans devient presque obligatoire. Il y a urgence à Villeurbanne. Un nouveau faux pas à l'Astroballe contre Orléans, vendredi lors de la 6e journée de Pro A, pourrait mettre Vincent Collet en situation plus inconfortable qu'elle ne l'est déjà. A lire les récentes déclarations de Gilles Moretton, le président de l'Asvel, son siège pourrait même devenir éjectable à très court terme. "Les résultats sont clairement insatisfaisants. La situation est anormale, inacceptable. Ça ne peut pas durer", a-t-il ainsi déclaré mercredi dans les colonnes du Progrès. Jusque-là, les dirigeants rhodaniens avaient toujours soutenu Vincent Collet. Mais la défaite concédée le week-end dernier sur le parquet de Cholet (63-80), la quatrième en cinq matches de championnat, a agacé l'état-major villeurbannais, qui a rencontré mardi le coach du club pour faire le point sur la situation. "Je lui ai laissé deux jours pour analyser ce début de saison avec son staff et réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour éradiquer cette situation. Il est clair que quelque chose ne colle pas", assure Gilles Moretton. Sous contrat jusqu'en 2012, Vincent Collet avait déjà fait front quand, la saison dernière, les résultats de l'Asvel n'étaient pas au rendez-vous. Mais le mal semble être bien plus profond. La mise à pied il y a plusieurs semaines d'Angel Daniel Vassallo, recrue phare de l'été, cache sans doute autre chose. "Cela fait deux ans que nous avons le plus gros budget de Pro A. Vincent a conçu l'équipe comme il le souhaitait et notre cinq majeur est probablement le meilleur en France. On ne peut pas être derniers..., constate le président de l'Asvel. Nous et les actionnaires sommes toujours dans la logique de continuer avec Vincent. Nous avons confiance en lui et nous voulons l'aider à grandir en l'accompagnant. [...] Mais Vincent, qui est un coach reconnu, doit prendre (ses responsabilités) et des mesures pour faire marcher son groupe." Moretton: "Un bon coach est un coach qui gagne..." A la veille d'un rendez-vous pas évident face à Orléans, l'un des candidats au titre, la marge de manoeuvre de Vincent Collet est donc réduite. Gilles Moretton assure qu'il n'est pas encore menacé mais ajoute tout de même qu'"un bon coach est un coach qui gagne..." Or les objectifs de Villeurbanne s'envolent les uns après les autres. Eliminée au tour préliminaire de l'Euroligue, l'Asvel aura bien du mal à se qualifier pour la Semaine des As, une qualification pour les play-offs en fin de saison étant encore trop éloignée pour y songer. "C'est une situation difficile, qui entraîne une remise en question importante, mais il faut certainement aborder la problématique différemment, estime le président du club. Je le répète, on ne peut pas accepter d'avoir un tel projet, de telles ambitions et de tels moyens et d'être aujourd'hui avec une seule victoire à notre compteur après cinq journées." Un licenciement de Vincent Collet le mettrait, en outre, dans une situation compliquée l'été prochain en équipe de France lors de l'Euro 2011 en Lituanie, où il devrait diriger Tony Parker qui n'est autre que... le vice-président des opérations basket de l'Asvel. En clair, l'un de ses supérieurs. Lors de l'entretien qu'il a eu avec ses dirigeants en début de semaine, le coach villeurbannais n'a reçu aucun ultimatum. Mais si ses patrons lui ont tenu le même discours que celui de Gilles Moretton dans Le Progrès, avaient-ils besoin de lui fixer une date pour redresser l'équipe ? "Le club, qui a toujours su prendre ses responsabilités, sera toujours avec et derrière lui, comme nous l'avons récemment été lors de l'épisode Vassallo", affirme le président de la Green Team. Un soutien qui ne tient plus à grand-chose.