Ciprelli retrouve sa licence

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Par Romain Beauvias , modifié à
Accusé d'avoir acheté de l'EPO chinoise, Patrice Ciprelli avait été suspendu à titre provisoire par la Fédération française de cyclisme (FFC). Le Tribunal administratif de Grenoble a levé, ce mercredi, cette suspension. Le compagnon de Jeannie Longo pourra à nouveau la suivre sur toutes ses compétitions jusqu'à son audience devant la commission de discipline d'ici à la fin de l'année. Sa protégée est pour sa part sortie de son silence.

Accusé d'avoir acheté de l'EPO chinoise, Patrice Ciprelli avait été suspendu à titre provisoire par la Fédération française de cyclisme (FFC). Le Tribunal administratif de Grenoble a levé, ce mercredi, cette suspension. Le compagnon de Jeannie Longo pourra à nouveau la suivre sur toutes ses compétitions jusqu'à son audience devant la commission de discipline d'ici à la fin de l'année. Sa protégée est pour sa part sortie de son silence. "On prend acte de cette décision. J'ai mon avis sur le sujet mais il y a une décision de justice qui a été rendue." Le président de la Fédération française de cyclisme (FFC), David Lappartient, ne s'attendait pas à un tel jugement. Après la suspension à titre conservatoire de la licence de Patrice Ciprelli, le Tribunal administratif de Grenoble a levé, ce mercredi, cette suspension. Mais le tribunal n'a en aucun cas jugé sur le fond de l'affaire mais uniquement sur la forme. Accusé d'avoir acheté de l'EPO chinoise en avril 2007, le mari de Jeannie Longo a toujours clamé son innocence. Pourtant le parquet de Grenoble avait ouvert une enquête préliminaire, le 16 septembre dernier, après les révélations faites par L'Equipe. Dans son édition du 13 septembre, le quotidien sportif avait divulgué les emails échangés entre Patrice Ciprelli et Joe Papp concernant la vente de produits dopants. La FFC, par la voix de son président David Lappartient, avait suspendu à titre conservatoire la licence de Patrice Ciprelli. Pour l'heure, David Lappartient n'a pas voulu s'exprimer avant que la commission de discipline de la Fédération ait rendu son verdict d'ici à la fin de l'année. "Maintenant, c'est à elle de faire toute la lumière sur cette affaire", explique le président de la FFC. Quand Longo évoque les JO Sollicitée par RMC dans le cadre des Six Jours de Grenoble, une course cycliste dont elle est la marraine, Jeannie Longo est quant à elle apparue soulagée ce mercredi: "C'est très bien. Très bien pour mon mari. C'est une première étape avant de gagner la suite", a-t-elle confié, non sans avouer avoir vécu une période très douloureuse, liée notamment au décès de son père. "Moralement, j'encaisse encore un peu. Je suis encore triste. Mais la vie continue, comme on dit. [...] Le tempérament de battante, ça fait plus de 35 ans que je l'ai. Il a fallu à chaque fois être solide et puis se redresser. Mais il y a des moments qui sont plus difficiles que d'autres. Toute seule, je ne pourrais pas y arriver. Heureusement que j'ai un soutien populaire." S'il n'est pas question aujourd'hui de tirer des plans sur la comète, l'intéressée continue de s'entraîner "tranquillement", ne fermant pour l'avenir aucune porte: "Pour le moment, je ne vois pas le mois d'après. Quand c'est la fin de saison comme ça, je suis un peu au jour le jour. Je fais encore du contre-la-montre. Je sors mon vélo une ou deux fois par semaine, confesse-t-elle pudiquement, retrouvant toutefois tout son appétit de compétitrice à l'évocation des JO de Londres: "Je suis allée reconnaitre la route et le contre-la-montre. Je n'ai pas été affolée par la route. Mais le contre-la-montre me convient bien, dans mes capacités, souffle-t-elle. J'étais assez motivée, c'est vrai. Mais bon... C'est prématuré d'en parler." Qu'on se le dise, Jeannie Longo n'est pas prête en tout cas à raccrocher.