Cinq bonnes raisons de regarder France-Chili

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EQUIPE DE FRANCE - Les Bleus reçoivent le Chili, mercredi (21h) à Montpellier.

Un match amical en plein mois d’août ne devrait pas, a priori, passionner les foules. Laurent Blanc présente lui-même cette rencontre comme une "corvée". Et pourtant, ce France-Chili, à Montpellier, pourrait bien se révéler riche en enseignements aussi bien pour le sélectionneur que pour les joueurs. Europe1.fr vous donne cinq bonnes raisons de réserver votre soirée.

Pour voir une nouvelle charnière. Faire oublier la paire Rami-Mexès, c’est le premier challenge de cette rencontre. Blessé au genou gauche, le néo-Milanais ne sera pas du déplacement en Albanie et en Roumanie, tout comme Adil Rami, suspendu. Laurent Blanc doit donc impérativement trouver la solution derrière. Younes Kaboul, auteur d’un très bon match en Ukraine (4-1) tient la corde. Le défenseur de Tottenham pourrait bien être associé à Mamadou Sakho, le jeune espoir du foot français. Ces deux joueurs auraient tout intérêt à bien s’entendre puisqu’ils pourraient être de nouveau associés pour les matches qualificatifs de l’Euro 2012, en septembre prochain.

Samir Nasri, 930

Pour lever quelques incertitudes. Outre la charnière centrale, Laurent Blanc espère aussi voir des bons signes de cadres comme Diarra et Nasri. Le néo-Marseillais a le profil du parfait capitaine à ses yeux et a porté le brassard à chacune de ses titularisations sous l'ère Blanc. Un signe qui ne trompe pas. Le hic, ce sont ses prestations insipides qui ont obligé le sélectionneur à différer la désignation du futur capitaine. Diarra doit s’imposer comme un patron au sein de cette équipe. Devant lui, Samir Nasri doit aussi retrouver quelques couleurs. Dépositaire du jeu en 2010 après la Coupe du monde, le milieu de terrain des Gunners est apparu moins inspiré au Belarus (1-1). La concurrence avec le jeune Marvin Martin devrait peut-être le réveiller…

Pour peaufiner les derniers réglages. C’est bien la dernière occasion de jauger les forces bleues juste avant deux échéances décisives dans la course à l'Euro-2012, en Albanie et en Roumanie. Deux déplacements en septembre (les 2 et 6) qui pourraient sceller définitivement leur avenir. Tous les championnats européens n’ont pas encore repris mais les joueurs se préparent dans leurs clubs respectifs depuis de longues semaines. Les organismes seront donc très frais et Laurent Blanc pourra juger ses joueurs à leur juste valeur.

Pour maintenir une dynamique. Après les promesses de la tournée du mois de juin en Europe de l'Est, les Bleus doivent continuer sur les mêmes bases. Les Bleus de Blanc sont à un tournant très important de leur histoire. Un an après le désastre de Knysna, la France remonte petit à petit la pente (10 rencontres d'affilée sans défaite, 8 victoires et 2 nuls, une 15e place au classement Fifa) et il serait fâcheux de dilapider ce capital.

Pour voir (enfin) un adversaire qui joue. Depuis plusieurs rencontres, les Français jouent contre des équipes qui attendent le ballon (Ukraine, Belarus, Croatie, Luxembourg, etc.). Cette fois-ci, les spectateurs de la Mosson auront la chance de voir une équipe qui aime garder le ballon. Emmenés par le jeune prodige Alexis Sanchez (FC Barcelone), les Chiliens ont fait bonne figure à la dernière Coupe du monde (éliminés en huitièmes par le Brésil). Le jeu du Chili (11e au classement Fifa) ressemble à s’y méprendre à celui des Espagnols. Il sera donc très intéressant d’analyser le comportement des Bleus face à ces petits gabarits qui ont faim de ballons.