Ciao Yao !

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PAUL ROUGET , modifié à
Première star chinoise de la NBA, Yao Ming s'apprête à mettre un terme à une carrière dont les dernières années auront été gâchées par les blessures. Le géant des Rockets (2.29 m) aura tout de même réussi à laisser son empreinte sur une Ligue nord-américaine où il est déjà regretté, alors que la Chine reste elle sous le choc de la nouvelle.

Première star chinoise de la NBA, Yao Ming s'apprête à mettre un terme à une carrière dont les dernières années auront été gâchées par les blessures. Le géant des Rockets (2.29 m) aura tout de même réussi à laisser son empreinte sur une Ligue nord-américaine où il est déjà regretté, alors que la Chine reste elle sous le choc de la nouvelle. Il restera à tout jamais la première grande star chinoise à avoir foulé les parquets de la NBA. Avec un plus de 500 matches au compteur (518 en comptant les play-offs), huit participations au All-Star Game (voir encadré) et autres récompenses individuelles et une attitude ainsi qu'un comportement exemplaire en neuf années passées dans la prestigieuse ligue, Yao Ming ne sera jamais passé inaperçu, et pas seulement à cause de ses 2.29 m. Avec une moyenne de 19 points et plus de 9 rebonds par match sur l'ensemble de son aventure américaine, celui à qui on prédisait le pire lors de son arrivée peut quitter la scène la tête haute. Mais pas sans regrets. La deuxième partie de carrière du géant chinois aura ainsi été sérieusement perturbée par les blessures, et en particulier ses deux dernières années. Après avoir tiré un trait sur l'exercice 2009-2010, il n'aura disputé, en tout et pour tout, que cinq rencontres la saison dernière, lui qui aura raté 250 matches de saison régulière lors des six dernières saisons. Free-agent depuis le premier juillet, il espérait de tout coeur pouvoir poursuivre son aventure avec les Rockets, qui l'avaient choisi en numéro 1 de la draft 2002. Mais les différentes blessures et autres infections aux pieds contractées ces dernières années, notamment sa cheville gauche, opérée en janvier dernier, auront définitivement eu raison de sa volonté, comme l'a révélé en avant-première Yahoo. Barkley, le pari et l'âne Une décision qu'il devait en réalité annoncer officiellement dans plusieurs semaines selon son entourage, avant que les médias américains ne lui grillent la politesse. Selon une source au sein de la Fédération Chinoise de basket (Chinese Basketball Association) et d'après le Shanghai Daily, Yao Ming les aurait même directement informés de sa décision il y a deux semaines en se rendant à Pékin. En Chine, la nouvelle a fait l'effet d'une bombe. Dans son pays natal, la retraite de cette véritable icône, qui dépasse largement le cadre sportif, fait déjà les gros titres et n'a pas fini de faire réagir. Aux Etats-Unis, son impact sur la perception des joueurs internationaux aura également été énorme. Après les insinuations à limite du racisme (voire plus) de ses débuts, il aura progressivement su se faire respecter sur le parquet et en dehors, obligeant même l'ancienne gloire de la ligue devenu commentateur Charles Barkley, auteur d'un pari stupide à son sujet, à embrasser le postérieur d'un âne. Certainement l'une de ses plus grandes victoires...