Choc des générations

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François KULAWIK , modifié à
San Antonio et Los Angeles au tapis, il souffle évidemment un vent nouveau sur la Conférence Ouest. Car si les Mavs reviennent en finales de conférence cinq ans après avoir poussé jusqu'en Finals NBA face au Heat, le Thunder fait, lui, dans l'inédit. Emmenée par ses jeunes pousses Kevin Durant et Russell Westbrook, Oklahoma peut-elle aller plus loin et envoyer au tapis Dirk Nowitzki, Jason Kidd and co ?

San Antonio et Los Angeles au tapis, il souffle évidemment un vent nouveau sur la Conférence Ouest. Car si les Mavs reviennent en finales de conférence cinq ans après avoir poussé jusqu'en Finals NBA face au Heat, le Thunder fait, lui, dans l'inédit. Emmenée par ses jeunes pousses Kevin Durant et Russell Westbrook, Oklahoma peut-elle aller plus loin et envoyer au tapis Dirk Nowitzki, Jason Kidd and co ? Arrières: avantage Oklahoma Russell Westbrook arrive lancé. A ceux qui se lassaient, ces derniers jours, de son jeu unidimensionnel tout en pénétrations, le meneur all-star oubliant parfois de ressortir la balle pour ses partenaires, Westbrook a en effet répondu par un triple-double dans le match 7 face aux Grizzlies. A 38 ans, Jason Kidd éprouvera évidemment des difficultés face à la vitesse du jeune impétrant, mais les Mavs avancent groupés. Si Rodrigue Beaubois, et ses qualités athlétiques, restent plus qu'incertains pour la série, les Texans pourront ainsi s'appuyer sur JJ Barea, Jason Terry et DeShawn Stevenson pour épauler l'ancien Net. Ce qui avait d'ailleurs plutôt bien fonctionné en saison régulière, Westbrook affichant face à Dallas sa pire moyenne avec à peine 31% de réussite aux tirs. Mais leur mission s'annonce forcément plus ardue au vu des dernières performances de la nouvelle star du Thunder. Et ce d'autant plus que si l'ancien Chalonnais Thabo Sefolosha joue le plus souvent les utilités en dépit de sa présence dans le cinq de départ, James Harden tient, lui, un rôle de plus en plus important comme en attestent ses 14 points et 5 rebonds de moyenne face aux Grizzlies... Ailiers: avantage Dallas Duel en haute-altitude entre ce qui se fait de mieux en matière d'artificiers: Kevin Durant, meilleur marqueur de la Ligue, et Dirk Nowitzki, monté en régime depuis le début des playoffs et qui affiche près de 27 points de moyenne à 50% de réussite et 60% à trois points. S'il est évidemment difficile de départager les deux machines à affoler les compteurs, la différence pourrait se faire sur leurs compères Shawn Marion, côté Mavs, et Serge Ibaka à Oklahoma. Et si l'ancien Sun semble évidemment tout indiqué pour défendre sur Durant, la meilleure option défensive pour freiner l'Allemand risque bien d'être Durant lui-même. Ce qui pourrait le fatiguer de l'autre côté du terrain. Utiliser Ibaka éloignerait en effet le Congolais du cercle et laisserait Kendrick Perkins orphelin dans la raquette. Pivots: avantage Dallas S'il en avait besoin, nul doute que Tyson Chandler saura où trouver un surplus de motivation. En 2009, alors que l'ancien Hornet s'était entendu avec les dirigeants d'Oklahoma, le staff médical de la franchise avait en effet fait capoter son transfert, pointant du (gros) doigt ses blessures à répétition au pouce du pied gauche. Les Mavs n'oublieront donc pas de remercier à nouveau les docteurs du Thunder: depuis son arrivée à Dallas, l'été dernier, Chandler a en effet transformé le visage de la franchise texane. Aujourd'hui, si les Mavericks, 5e meilleure défense de la Ligue, ne sont plus obligés de s'en remettre à leur attaque pour faire la différence, ils le doivent en grande partie à leur intérieur, véritable catalyseur des énergies défensives. Débarqué au cours de l'hiver en provenance de Boston, Kendrick Perkins évolue dans un registre d'ailleurs similaire. Mais son rôle dans la rotation du Thunder n'est pas aussi prépondérant que celui de Chandler... Banc: avantage Dallas Les Mavs l'ont encore prouvé face aux Lakers au tour précédent: le collectif texan tourne à plein régime. Aussi, si Dirk Nowitzki et Jason Kidd jouent évidemment les premiers rôles, le banc de Dallas a peu d'équivalent dans la Ligue. Et pas seulement du fait de l'absence, dans le cinq de départ, de Jason Terry, véritable sixième homme de luxe des Mavericks. Avec également Peja Stojakovic, ressuscité depuis le début des playoffs, et JJ Barea, tourmenteur des Lakers, Rick Carlisle a de quoi voir venir. A l'inverse côté Thunder, si Nick Collison et surtout James Harden tiennent un rôle important, Oklahoma vit et meurt à travers son axe fort Durant-Westbrook. Verdict: Dallas en 6 Dallas a évidemment impressionné son monde en expédiant les champions en titre 4-0. Et si l'atout de la jeunesse peut évidemment jouer son rôle en faveur du Thunder, les Mavericks arrivent, eux, particulièrement reposés après neuf jours sans match. Et les Mavs semblent avoir trop de solutions pour ne pas retourner en Finales cinq ans après leur amer revers face au Heat.