Chicago commence fort

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François KULAWIK , modifié à
Les Bulls ont parfaitement débuté leur finale de conférence. Porté par une défense capable de limiter LeBron James à 15 points et Dwyane Wade à 18 unités, Chicago a en effet ouvert sa série face à Miami par un succès (103-82). Une victoire acquise dans le sillage de l'inévitable Derrick Rose, auteur de 28 points, et grâce à une domination sans partage au rebond, Joakim Noah oblige...

Les Bulls ont parfaitement débuté leur finale de conférence. Porté par une défense capable de limiter LeBron James à 15 points et Dwyane Wade à 18 unités, Chicago a en effet ouvert sa série face à Miami par un succès (103-82). Une victoire acquise dans le sillage de l'inévitable Derrick Rose, auteur de 28 points, et grâce à une domination sans partage au rebond, Joakim Noah oblige... Impressionnant de maîtrise à l'heure de dominer les Celtics en demi-finales de conférence (4-1), le Heat s'est en revanche heurté à un mur pour démarrer la finale de la conférence Est. Ou tout du moins ses deux vedettes. Car si le collectif floridien, grâce à Chris Bosh, s'en tire finalement avec un solide 47% de réussite - les Bulls n'affichant d'ailleurs que 43% d'adresse - son axe fort n'a pas été si fort qu'attendu: Dwyane Wade et LeBron James, avec respectivement 18 points à 7 sur 17 et surtout 15 points à 5 sur 15, sont bien loin des standards établis depuis le début de ces play-offs. Chris Bosh aidant, le Heat a pourtant longtemps fait illusion. Tandis que l'ancien Raptor terminait meilleur marqueur du match avec ses 30 points à 12 sur 18 aux tirs, les deux équipes se présentaient ainsi sur la même ligne à l'heure de passer par les vestiaires (48-48) et les Floridiens repassaient même brièvement en tête au coeur du troisième quart (58-57). Un 10-0 plus tard et les derniers espoirs de Miami venaient de s'envoler... La faute à une défense des Bulls devenue intraitable, et capable de limiter ses visiteurs à seulement 34 points après la pause. "Ils nous ont mis beaucoup de pression en défense et le panier devenait de plus en plus inaccessible, regrettait après coup Erik Spoelstra, le coach floridien, sur le site de la NBA. Et comme la réussite à longue distance ne suivait pas, on a été incapable de trouver une solution." Noah au rebond Deux tirs primés de Rose et de Bogans, une interception de ce même Bogans sur Wade, puis un contre de Noah sur la star du Heat suivi d'un lay-up de l'autre côté du terrain, et le sort du match était joué. L'écart était fait et Luol Deng, par ailleurs à son aise en attaque avec 21 points à 7 sur 15 aux tirs, pouvait continuer d'étouffer LeBron James. Surtout, Miami était bien trop privé de munitions pour espérer contester la domination de ses hôtes. Car plus encore qu'à trois points, où les troupes de Tom Thibodeau ont pourtant rendu un joli 10 sur 21 aux tirs, c'est en effet au rebond que Chicago a fait la différence. Vainqueurs 45-33 de la bataille des airs, les Bulls ont notamment pu compter sur leurs 19 prises offensives pour inscrire 31 points sur des paniers de deuxième chance et prendre 19 tirs de plus que les Floridiens ! A cet effet, mention spéciale à Joakim Noah. Malgré un modeste 4 sur 14 aux tirs pour 9 points, le Français n'en a pas moins pesé sur les débats avec ses 14 rebonds, dont 8 offensifs. LeBron James n'oubliait d'ailleurs pas de lui rendre hommage, à l'heure de revenir sur cette défaite. "On a défendu très dur, mais dès qu'ils manquaient un tir, ils récupéraient la balle et nous claquaient un dunk ou un trois points, expliquait notamment l'ancien Cav', c'est forcément démoralisant lorsque vous faîtes l'effort en défense. Il faut régler ce problème d'ici mercredi et réussir à les bloquer, notamment Noah qui nous a fait très mal." Pour le reste, les Bulls ont fait dans le classique, avec notamment un Derrick Rose égal à lui-même. Après trois pertes de balle en à peine trois minutes, le jeune meneur a en effet livré une prestation digne de son statut de MVP. Avec 28 points à 10 sur 22 aux tirs, il a eu vite fait de faire oublier ses débuts hésitants. "Il faut être très vigilant car ils sont très dangereux en contre-attaque. Ils mettent beaucoup de pression sur le porteur de balle, mais je suis le meneur et je dois faire au mieux." v