Chelsea, le coup de la panne

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Thomas PISSELET , modifié à
Leader de Premier League, Chelsea a vu Manchester United et Arsenal revenir dans ses pas, la faute à un mois de novembre catastrophique. Les Blues, en panne sèche en attaque et perméables en défense, doivent réagir contre Newcastle, dimanche lors de la 15e journée, sous peine de fragiliser un peu plus Carlo Ancelotti.

Leader de Premier League, Chelsea a vu Manchester United et Arsenal revenir dans ses pas, la faute à un mois de novembre catastrophique. Les Blues, en panne sèche en attaque et perméables en défense, doivent réagir contre Newcastle, dimanche lors de la 15e journée, sous peine de fragiliser un peu plus Carlo Ancelotti. Six, six, deux, trois, quatre. Ce n'est pas le code du coffre fort de Roman Abramovitch, mais le nombre de buts que Chelsea a inscrit en début de saison contre West Brom, Wigan, Stoke City, West Ham et Blackpool. Des petites équipes de Premier League que les Blues ont, dit-on dans le milieu, bien respectées... Ce tarif, même Arsenal avait dû se résoudre à le payer à Stamford Bridge (0-2), en octobre. Mais depuis le début du mois de novembre, Chelsea la joue timide: un but en quatre matches. Pis, les joueurs de Carlo Ancelotti ont concédé trois défaites, dont deux pour le moins surprenantes face à Sunderland (0-3), à domicile, et Birmingham City (0-1), à l'extérieur. C'est Michael Essien qui, le dernier, a trouvé le chemin des filets en championnat. C'était devant Fulham (1-0). Inquiétant avant de se déplacer à Newcastle, dimanche pour le compte de la 15e journée ? "En ce moment, tous les matches sont compliqués pour nous, admet sur le site de RMC Florent Malouda, qui se refuse à céder à tout catastrophisme. Il y a beaucoup de clubs qui aimeraient être en crise dans notre situation. C'est un peu la période qui veut ça. L'an dernier, on a également connu un petit ralentissement aux mois de novembre et décembre. Cette saison, on a beaucoup plus de blessés. Lors de nos derniers matches, on était au maximum de notre potentiel. Les équipes qu'on a joué ont été meilleures que nous. Tout simplement." Elles ont surtout profité des largesses d'une défense étrangement perméable en l'absence de John Terry et Alex. Ancelotti sur un banc éjectable ? Un problème qu'une attaque en forme pourrait régler, du moins en partie. Mais depuis le but de Nicolas Anelka contre les Blackburn Rovers (2-1), fin octobre, plus aucun avant-centre des Blues n'a amélioré ses statistiques personnelles. Didier Drogba, qui a souffert de la malaria, "avait perdu sa condition physique" selon son entraîneur, ce qui tendrait à expliquer son faible rendement ces derniers temps. Et encore, c'était il y a trois semaines... Son coéquipier tricolore, certes décisif contre le Spartak Moscou en Ligue des champions (4-1), n'est pas beaucoup plus heureux que l'international ivoirien sur les humides pelouses anglaises. Cette inefficacité pose, pour la virulente presse britannique, une autre question: Carlo Ancelotti est-il toujours l'homme de la situation ? Pour ses employeurs, oui. "Il est sous contrat jusqu'en 2012 et les rumeurs de son départ sont un non-sens total", a officiellement répondu le club londonien sur Sky Sports. Salomon Kalou lui a aussi apporté son soutien dans cette période creuse que l'ancien entraîneur de l'AC Milan traverse tant bien que mal. "Évidemment quand l'équipe ne gagne pas, les gens mettent tout sur le dos de l'entraîneur mais c'est normal. J'assume les critiques, c'est la vie d'un coach." D'un club toujours leader, qui plus est.