Chardy a trouvé la formule

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Par François Quivoron , modifié à
Invité par les organisateurs, Jérémy Chardy s'est hissé ce mardi au deuxième tour du Masters 1000 de Paris-Bercy, après l'abandon de Marcel Granollers (6-3 Ab.). Le Palois, retombé au-delà de la 100e place mondiale, a vécu une année de galère, avant de remonter la pente grâce à Patrick Mouratoglou notamment. Et c'est le défi Andy Murray qui l'attend au prochain tour.

Invité par les organisateurs, Jérémy Chardy s'est hissé ce mardi au deuxième tour du Masters 1000 de Paris-Bercy, après l'abandon de Marcel Granollers (6-3 Ab.). Le Palois, retombé au-delà de la 100e place mondiale, a vécu une année de galère, avant de remonter la pente grâce à Patrick Mouratoglou notamment. Et c'est le défi Andy Murray qui l'attend au prochain tour. La saison 2011 de Jérémy Chardy se termine beaucoup mieux qu'elle n'a commencé. En profitant ce mardi de l'abandon de Marcel Granollers (6-3 Ab.), le Palois, invité par les organisateurs, s'est qualifié pour le deuxième tour du Masters 1000 de Paris-Bercy. "Je voulais vraiment cette victoire parce que mon objectif pour cette fin de saison est de terminer dans les cent premiers, a-t-il expliqué en conférence de presse après le match. Avec son abandon, j'ai eu de la chance, mais je prends, surtout après ce qui s'est passé cette saison." Une rupture douloureuse avec son entraîneur Frédéric Fontang, qui a connu un développement sur le terrain judiciaire, puis des résultats en berne, le décès brutal de son agent américain Ken Meyerson, et un état psychologique proche de la dépression, c'est un calvaire qu'a vécu le Français. Mais Chardy s'est retapé, bon gré mal gré, en écumant les tournois Challengers. "J'ai repris confiance en jouant beaucoup de matches cet automne, j'ai gagné un Challenger à Madrid, ça s'est bien enchaîné à Moscou (demi-finale, après être sorti des qualifications, ndlr), donc c'est bien pour Bercy", a-t-il reconnu, avant de revenir sur les raisons de son redressement. Sans coach, il a fait appel à Patrick Mouratoglou. Les deux hommes se sont mis d'accord pour une collaboration de vingt semaines, mais l'entraîneur de l'académie n'a pas pu tenir son engagement. "Il me fallait quelqu'un à mes côtés à plein temps. Donc Kerei a pris la relève et on va travailler ensemble la saison prochaine aussi." Kerei Abakar, jeune joueur licencié à Montrouge et ancien -4/6, va donc vivre sa première expérience d'entraîneur. "Mouratoglou m'a donné l'envie de m'entraîner encore plus fort" Mais Chardy glisse un mot pour Mouratoglou, qui a su le remettre sur les rails quand la tête n'allait pas. "Patrick m'a beaucoup aidé parce que j'en avais besoin à ce moment-là. Il est à fond dans le tennis et il m'a donné l'envie de m'entraîner encore plus fort." Perfectible selon lui, le Palois a ciblé plusieurs secteurs de jeu pour progresser: "J'ai travaillé le revers, le slice, le jeu vers l'avant, la solidité aussi. En plus d'un gros effort sur le physique. Je sais que j'ai une grosse marge de progression physique." Le chemin est encore long pour revenir à son meilleur niveau (31e en février 2009). Sèchement battu par Novak Djokovic à Wimbledon l'été dernier, Chardy va se mesurer à un autre top 10 mercredi, Andy Murray, l'homme fort de cet automne sur le circuit ATP avec trois titres en Asie (Bangkok, Tokyo et Shanghai). "Il est confiance en ce moment, sur une bonne série, il faudra être très fort pour l'arrêter, concède Chardy, qui ne l'a jamais battu en trois confrontations. C'est un joli défi, je n'ai pas grand-chose à perdre. Je dois jouer mon jeu, venir au filet le plus possible, rester concentrer sur mon service et bien varier parce qu'il retourne très bien." Une formule qui ne demande qu'à être appliquée.