Chabal tacle les Bleus

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Olivier CHAUVET , modifié à
EQUIPE DE FRANCE - Sur son blog, Sébastien Chabal évoque son amour du maillot bleu.

EQUIPE DE FRANCE - Sur son blog, Sébastien Chabal évoque son amour du maillot bleu.L'exclusion de Nicolas Anelka de l'équipe de France en pleine Coupe du monde et les événements qui en ont découlé n'en finissent plus de susciter des réactions dans l'Hexagone. Mardi, c'est Sébastien Chabal qui s'est exprimé sur le sujet. Dans un édito publié sur son blog, le rugbymen français a en effet tenu à rappeler l'importance qu'avait à ses yeux le maillot tricolore."Quand on a le privilège, comme moi, de très bien vivre de sa passion, il y a des valeurs qui ne doivent pas êtres galvaudées," explique le joueur du Racing-métro 92. "L'amour du maillot en est une primordiale. Un maillot, c'est bien plus que des couleurs. Un maillot, c'est une histoire. C'est aussi des hommes et des femmes qui oeuvrent dans l'ombre, sans aucun espoir de reconnaissance. C'est encore des supporters qui payent cher pour pouvoir nous encourager. Nous, leur équipe. Un maillot, c'est enfin ces enfants qui ont les yeux qui pétillent quand ils voient leurs idoles être performants ensemble, en équipe.""Le maillot bleu a une charge"Fier d'avoir porté les couleurs de trois clubs différents lors de sa carrière, Bourgoin, Sale en Angleterre et le Racing, Chabal, qui compte 55 sélections avec le XV de France, rappelle également son bonheur, à chaque fois renouvelé, de porter le maillot frappé du coq. "Que ce soit pour ma première sélection ou pour ma dernière en date qui était la 55éme, mon bonheur a été le même. Ma motivation intacte. Le maillot bleu a une charge, une symbolique différente des autres. Celle d'être choisi parmi l'élite de mon sport pour représenter les couleurs de mon pays. Mais que faut-il de plus pour se transcender ?", s'interroge celui que les Anglais ont surnommé "Caveman". Parfois critiqué pour son manque de régularité en bleu, le Drômois admet que l'on puisse "passer à côté de son match, avoir du mal à s'adapter à un système de jeu différent de celui pratiqué en club". "Mais ce ne sera jamais une raison pour ne pas se livrer jusqu'au dernier souffle pour ce maillot, plus que pour tout autre. Ça, je ne peux le concevoir", s'emporte le deuxième ou troisième ligne dont la puissance physique et la détermination sur un terrain ne sont plus à démontrer.Choqué, comme bon nombre de Français, par le comportement de l'équipe de France de football, Chabal leur adresse ainsi ce message : "petit, le sport n'est qu'un jeu. Une fois grand, c'est cet état d'esprit d'enfant qu'il faut préserver. Je crains qu'en Afrique du Sud, d'autres Bleus l'aient oublié..."