Chabal: "Je me sens bien ici..."

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Propos recueillis par Krystel ROCHE , modifié à
Loin de la Nouvelle-Zélande où les Bleus s'apprêtent à retrouver les All Blacks contre qui il a construit sa légende, Sébastien Chabal, de retour au jeu le week-end dernier face à Clermont (11-22), s'est présenté mardi devant la presse. L'occasion d'évoquer le début de saison de son club, la réception de Lyon vendredi dans le cadre de la cinquième journée, mais aussi son avenir personnel, lui dont le contrat arrive à échéance en fin de saison.

Loin de la Nouvelle-Zélande où les Bleus s'apprêtent à retrouver les All Blacks contre qui il a construit sa légende, Sébastien Chabal, de retour au jeu le week-end dernier face à Clermont (11-22), s'est présenté mardi devant la presse. L'occasion d'évoquer le début de saison de son club, la réception de Lyon vendredi dans le cadre de la cinquième journée, mais aussi son avenir personnel, lui dont le contrat arrive à échéance en fin de saison. Sébastien, pour Pierre Berbizier, il n'y a pas grand-chose à tirer de la défaite concédée face à Clermont samedi dernier (11-22). Est-ce vraiment le cas ? Et comment expliquer cette défaite ? On a du mal bien sûr à se l'expliquer. Mais Pierre nous a montré les images négatives, et ce qui n'avait pas marché, c'est-à-dire tout le match... A partir de là, il n'y a pas grand-chose à faire pour rebondir, à part reconnaître nos erreurs. Mais je crois que l'on n'a pas mis les choses dans l'ordre pour pouvoir produire un bon match de rugby, et que l'on est tombés face à une équipe de Clermont qui, sans génie et sans énormes qualités individuelles, a réussi à nous imposer son agressivité et son organisation. A partir de là, il faut les féliciter, et à nous de ne pas reproduire ce type de performance ! Depuis que je suis là, il y en a au moins une par saison. On va dire que c'était le week-end dernier. Maintenant, on a grillé notre joker... Comment jugez-vous votre début de saison ? Je n'ai pas beaucoup joué, je n'ai fait que deux mi-temps. Je n'aurais d'ailleurs pas dû faire la première (ndlr, vendredi 26 août, face à Montpellier), car j'étais un peu blessé. Mais je suis tout de même allé sur le pré, et ça m'a handicapé pour la suite. Je suis revenu la semaine dernière, j'ai fait une mi-temps, retrouvé des sensations. Il me manque encore un peu de rythme, car on a beau se préparer, il faut jouer pour prendre du rythme. Après, difficile d'analyser quoi que ce soit sur deux mi-temps... J'espère en tout cas que les soucis vont me laisser tranquille (sourire). Là, ça va bien. Très bien. Je retrouve la forme. Qu'en est-il de l'envie ? Etes-vous enthousiaste ? Oui ! Bien sûr... J'avais très envie de me replonger dans cette saison avec mes camarades de jeu. J'ai été un peu freiné par un souci aux cervicales, mais l'envie est encore plus là du fait de les avoir vus jouer plus que je n'ai pu les accompagner sur le terrain. J'ai encore plus envie de les rejoindre et de donner à ce groupe. "Les Lyonnais ont les armes pour nous embêter si l'on ne joue pas à notre meilleur niveau" Le faux-pas contre Clermont ne reflète pas le début de saion du Racing... Malgré le fait que l'on soit handicapés par l'absence de quelques internationaux, nous avons tout de même un groupe fort et expérimenté, et ce début de saison était prometteur. Mais même avec ce groupe, il nous arrive de faire des grosses contre-performances, comme celle de la semaine dernière. C'est tout de même assez râlant... Ce groupe est-il tout de même plus mâture aujourd'hui ? En trois ans, il n'y a pas eu beaucoup de changements. Le recrutement a plutôt été ciblé sur les jeunes et l'avenir. On se connaît beaucoup plus, on a plus d'automatismes et plus d'affinités. Le groupe fonctionne donc de mieux en mieux sur le terrain, et vit très bien en dehors. Comment abordez-vous cette réception du LOU ? Votre adversaire risque d'avoir très faim... Les joueurs lyonnais l'ont montré le week-end dernier en s'imposant à Brive. J'ai suivi leurs précédentes rencontres : ils jouent bien au rugby, et sont, eux aussi, pas mal pénalisés par les blessures. Il leur manque pas mal de monde, et pour un promu, c'est encore plus délicat. Mais ils vont arriver avec beaucoup d'envie, sans pression, et je pense qu'ils ont les armes pour nous embêter si l'on ne joue pas à notre meilleur niveau. Peut-on dire que le LOU ressemble au Racing d'il y a quelques années ? Peut-être. Il n'y a pas si longtemps, ils n'avaient pas grand monde au stade. Le Racing, c'était un peu la même chose... Lyon est un club qui, je pense, peut très vite avoir de grosses ambitions s'il parvient à se maintenir. Mais on le sait, la première saison est toujours la plus difficile. S'ils arrivent à tenir le choc de cette première saison, oui, ils peuvent ressembler au Racing. "La santé, c'est fragile" Jouer Lyon, est-ce particulier pour vous ? Non. Mis à part que je suis content car je vais retrouver quelques joueurs avec qui j'étais quand j'ai commencé à Bourgoin puis quand j'ai joué en Angleterre (comme Lee Thomas et Luke Abraham). Je vais donc revoir d'anciens copains. Mais que ce soit Lyon ou une autre équipe, un match n'est pas plus important qu'un autre. On a évoqué un possible transfert à Lyon. L'avez-vous vraiment envisagé ? Non, je n'ai rien envisagé, car je suis encore sous contrat avec le Racing. Si quelqu'un y a pensé, ce sont peut-être les journalistes ou les dirigeants du LOU. Mais pas moi. Vous arrivez justement au terme de votre contrat... J'ai rencontré mon président. On va se revoir pour parler de l'avenir quand il sera rentré de Nouvelle-Zélande. Souhaitez-vous prolonger ? Oui ! Je me sens bien ici. Après, je ne prendrai peut-être pas ma décision tout de suite. Mais je l'ai toujours dit : tant que l'envie et les jambes seront là, je continuerai à jouer au rugby. Aujourd'hui, c'est le cas. Est-ce que dans six mois ce sera pareil ? Je ne sais pas. La santé, c'est fragile. Donc on verra... Je vais déjà en discuter avec mon club pour savoir s'ils souhaitent me garder et continuer notre collaboration. Après, on pourra envisager quelque chose. De toute façon, si j'ai encore envie de jouer au rugby, que je continue un an, deux ans ou quoi, j'aimerais les faire ici. Je ne m'investis pas dans un club pour une ou deux saisons. Ce serait dommage, maintenant que je suis bien installé, que le groupe tourne bien, que je sais comment fonctionne le club, de partir pour aller faire une saison ailleurs et ne rien en tirer.