Ces Bleus inquiètent

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Martin ROY , modifié à
Au lendemain de sa victoire au mérite glanée face à la Finlande (3-1), en ouverture du Championnat d'Europe austro-tchèque, l'équipe de France a subi la loi de la Belgique (1-3 ; 27-29, 36-34, 20-25, 24-26), dimanche, à Innsbruck. Dominés dans tous les secteurs de jeu, les Bleus ont affiché un bien triste visage à l'aube d'une confrontation de tous les dangers face au cador italien.

Au lendemain de sa victoire au mérite glanée face à la Finlande (3-1), en ouverture du Championnat d'Europe austro-tchèque, l'équipe de France a subi la loi de la Belgique (1-3 ; 27-29, 36-34, 20-25, 24-26), dimanche, à Innsbruck. Dominés dans tous les secteurs de jeu, les Bleus ont affiché un bien triste visage à l'aube d'une confrontation de tous les dangers face au cador italien. "Il faut les prendre au sérieux". Philippe Blain n'est pas du genre à sous-estimer ses adversaires. Les hostilités lui ont donné raison. Favorite au moment d'aborder son deuxième match de l'Euro 2011, l'équipe de France s'est heurtée de plein fouet à une insolente sélection belge, dépourvue de complexes (1-3 ; 27-29, 36-34, 20-25, 24-26). Extrêmement fébriles au service, les Bleus ont laissé entrevoir d'inhabituels errements défensifs en réception. Trop prévisibles dans leurs phases de construction, Pierre Pujol et consorts n'ont tout simplement pas été à la hauteur d'une tel rendez-vous européen et ont prouvé que cette équipe de France avait encore du pain sur la planche pour arriver à retrouver son niveau d'antan, celui-là même qui lui avait permis de devenir vice-champion d'Europe en 2009. L'ultime confrontation de la phase de poules face à l'Italie, prévue ce lundi, s'annonce très, très compliquée. Compliquée, parce qu'avec un tel piètre niveau de jeu, l'équipe de France ne peut espérer titiller l'ogre transalpin, adversaire jugé le plus coriace et du même coup le moins abordable de ce groupe C. Si les Tricolores avaient à coeur de faire le plein de confiance, ils n'ont récolté que doutes et incertitudes, à l'issue de leur prestation de bas étage affichée face à une entreprenante sélection belge, jugée nettement inférieure sur le papier, mais qui aura su jouer crânement sa chance face à des Bleus en totale panne d'inspiration. A l'arrivée, la désillusion est énorme et la qualification pour les quarts de finale loin d'être acquise. Depestele, le poison belge La Belgique n'a pas tardé à dévoiler ses ambitions dans ce match. Plus percutants, notamment au bloc, les Belges affichent d'entrée de jeu de réelles intentions offensives et profitent des quelques couacs tricolores en réception pour prendre les devants au tableau d'affichage (11-7). Une fébrilité défensive qui contraint les Bleus à céder le gain de la première manche après avoir écarté six balles de set (31-29). Pas décidés à laisser les Belges, et plus particulièrement le passeur Depestele, prendre la mainmise sur le jeu, les Bleus reviennent sur le parquet autrichien avec de meilleures intentions. Et sous l'impulsion d'un Samuel Tuia bouillant, insolent de réussite en attaque, ils remettent les compteurs à égalité en s'adjugeant le deuxième acte (36-34), à l'issue d'une nouvelle fin de set haletante où Français et Belges se sont rendus coup pour coup. Excès de confiance ou simple crispation ? Toujours est-il que les Bleus ne mettent pas longtemps à retomber dans leurs travers avec d'innombrables lacunes au service et à la réception. En pleine possession de leurs moyens, les Belges ne se font pas prier pour dérouler leurs adversaires du jour lors des troisième (25-20) et quatrième manches (26-24), sous l'impulsion de leur capitaine et passeur exemplaire, Depestele, qui aura à lui seul sapé le moral d'une équipe de France en chantier permanent depuis plus d'un an. Et les Bleus de quitter l'Olympiahalle d'Innsbruck le visage fermé, à l'aube d'une rencontre couperet face à l'Italie.