Ce n'est pas fini !

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Yannick SAGORIN , modifié à
Sebastian Vettel champion du monde, les quatre derniers Grands Prix de la saison ont fatalement perdu de leur intérêt. En Corée du Sud ce week-end, les principaux animateurs du championnat, les Jenson Button, Fernando Alonso ou Lewis Hamilton, promettent néanmoins de répondre présent. Et chez Red Bull, on compte bien finir le travail...

Sebastian Vettel champion du monde, les quatre derniers Grands Prix de la saison ont fatalement perdu de leur intérêt. En Corée du Sud ce week-end, les principaux animateurs du championnat, les Jenson Button, Fernando Alonso ou Lewis Hamilton, promettent néanmoins de répondre présent. Et chez Red Bull, on compte bien finir le travail... Dimanche à Suzuka, Sebastian Vettel a officiellement décroché le titre pilotes de champion du monde, succédant à sa propre personne au palmarès de la F1. Quelques jours ont passé et déjà l'Allemand a l'occasion d'étrenner sa deuxième couronne, en Corée du Sud. Pas question pour autant de parader. Vettel courra pour gagner à Yeongam. "J'aime la compétition, si c'est pour arriver sur un Grand Prix en se disant peu importe à quelle place je vais finir, autant rester à la maison, juge-t-il. Le championnat des pilotes était mon premier objectif. Avoir réussi à le décrocher aussi tôt dans la saison est inhabituel, mais ça ne m'empêche pas d'avoir toujours la pression. Même si elle ne vient pas de l'extérieur, elle existe quand même." Malheureux en Corée malgré sa pole la saison passée, le pilote Red Bull compte du reste se refaire au pays du matin calme: "L'année dernière j'ai vécu une course difficile ici. J'étais bien placé jusqu'à dix tours de l'arrivée, j'ai donc une revanche à prendre." Une revanche qui pourrait se révéler payante puisque tout champion du monde qu'il est, l'intéressé a encore deux challenges personnels à relever: égaler les records du nombre de pole positions et de victoires sur un championnat, établis en 1992 par Nigel Mansell (14) et en 2004 par Michael Schumacher (13). Après quinze manches cette saison, Sebastian Vettel compte 12 pole et 9 succès à son actif. Rejoindre au sommet l'idole de sa jeunesse exige donc un sans-faute de la part de "Baby Schumi" jusqu'au Brésil. D'ici là, Red Bull aura certainement réalisé la passe de deux au championnat des constructeurs aussi. "Ce titre ne devrait pas nous échapper, mais il faut tout de même aller le chercher", glisse le patron Dietrich Mateschitz, quand Christian Horner, le directeur de l'écurie autrichienne, avoue dans la presse allemande: "Le titre pilote était la première partie, maintenant nous voulons garder celui des constructeurs. En tant qu'équipe c'est le plus important, aussi bien pour l'emplacement dans la ligne des stands que pour les primes versées." Motivés malgré tout Comme au Japon le week-end dernier, le taureau rouge et son champion du monde risquent cependant de trouver à qui parler. "J'ai signé l'une de mes plus belles victoires de ma carrière au Japon et je veux continuer sur cette lancée. Même si l'an dernier, je n'ai pas signé une grande performance en Corée, je pense qu'avec la monoplace dont nous disposons actuellement, je peux aborder l'épreuve avec optimisme", prévient Jenson Button, aussitôt relayé par son coéquipier Lewis Hamilton: "Jenson a démontré que nous étions compétitifs. S'il peut obtenir ces résultats, je le peux aussi, estime l'autre pilote McLaren, cinquième pour l'heure du classement général. En Corée, j'espère me battre avec les meilleurs en course. J'ai deux champions du monde devant moi (Button et Alonso, ndlr) et mon objectif est de leur faire la vie dure. Mais je dois d'abord me mettre à leur niveau." Chez Ferrari, l'on se veut également volontaire et ambitieux, ne serait-ce que par principe. "Nous sommes des pilotes de course et nous voulons gagner à chaque course à laquelle nous prenons part. Si je fais une course de kart pour le plaisir et que je termine deuxième, ça me laisse un goût amer. Maintenant, nous avons encore quatre courses devant nous dans quatre pays différents. Nous allons courir pour l'équipe, les sponsors, les fans et nous-mêmes, il est impossible de ne pas être motivés", affirme Fernando Alonso. "Je vais essayer de gagner au moins une course même si je sais que ce sera difficile. En Corée, un podium devrait être possible et si nous parvenons à tirer le meilleur de la voiture, nous aurons nos chances." En 2010, la Scuderia Ferrari s'était imposée à Yeongam grâce au Taureau des Asturies, plaçant ses deux monoplaces sur un podium déserté par le team Red Bull...