Cavendish récidive

© Reuters
  • Copié
Jérémy Pelletier , modifié à
VUELTA - Le Britannique Mark Cavendish a remporté jeudi sa troisième victoire d'étape sur le Tour d'Espagne.

VUELTA - Le Britannique Mark Cavendish a remporté jeudi sa troisième victoire d'étape sur le Tour d'Espagne. Le scenario de la 18e étape de la Vuelta, entre Valladolid et Salamanque, avait comme un air de déjà vu. Une échappée bien contrôlée par le peloton, une arrivée massive, une victoire de Mark Cavendish. Cette recette fonctionne en tout cas très bien pour l'ancien pistard qui, battu par Hutarovitch, Farrar puis Petacchi lors des premières étapes, s'est repris de façon remarquable avec des succès à Lleida et Burgos la semaine dernière à l'occasion des 12 et 13e étapes et donc ce jeudi à Salamanque. Il faut dire que Matthew Goss, son poisson pilote, est certainement le meilleur dans son domaine à l'heure actuelle. Dans les rues de Salamanque, l'Australien a emmené son leader sur un plateau jusqu'à 180 mètres de la ligne. A cet instant, le maillot vert du dernier Tour de France n'avait qu'à concrétiser le travail comme il sait si bien le faire. Même s'il a reconnu sur Eurosport qu'il "n'avait pas la giclette habituelle à cause de la fatigue",le Cav n'a jamais été inquiété dans la dernière ligne droite, coupant la ligne avec près d'un demi-vélo d'avance sur Juan José Haedo. Tyler Farrar, l'homme a priori le plus à même de battre Cavendish, n'a pris lui que la 4e place et a certainement ressenti les absences de Julian Dean et David Zabriskie, deux éléments clés du train de la Garmin. Sous l'impulsion des Garmin et Columbia Finalement, Cavendish n'est que le reflet d'une équipe à la mécanique bien huilée et qui sait faire le nécessaire pour l'emporter. "C'est ma 3e victoire, la 5e pour l'équipe sur ce Tour d'Espagne, c'est super. On a bien bossé, l'équipe a fait un bon boulot. Ca roulait très vite dans les 25 derniers kilomètres mais on a bien géré", a confié le natif de l'Ile de Man à l'issue de la course. Outre l'incontournable Goss en dernière rampe de lancement, le Britannique peut en effet compter au préalable sur le soutien total de tous ses autres équipiers. Même Peter Velits, vainqueur du contre-la-montre mercredi et 3e du classement général, a roulé dans le final pour son leader. Ce jeudi, l'étape de transition entre les Pyrénées et la montagne madrilène offrait peu d'espoirs à une échappée d'aller au bout. Pourtant, huit téméraires ont tenté le coup dès le départ réel. Mais bien vite, Juan Javier Estrada (Andalucia), Alexandre Pichot (BBox), José Toribio (Andalucia), Pablo Urtasun (Euskaltel), Jose Alberto Benitez (Footon), Daniele Pietropolli (Lampre), Olivier Kaisen (Lotto) et Dominik Roels (Milram), ont compris qu'il serait quasiment impossible de rallier Salamanque en vainqueur. Sous l'impulsion des Garmin et des Columbia, le peloton n'a fait que contrôler à distance les hommes de tête, ne leur laissant que 2'14'' au maximum. Dans le final, Philippe Gilbert a bien tenté un baroud d'honneur à 9 kilomètres de l'arrivée mais sans succès. La suite on la connaît. Avec cette victoire, le Britannique envoie un signe fort à son coéquipier Andre Greipel avant les Championnats du monde de Melbourne. Mais l'Allemand n'est pas en reste puisqu'il a signé ce jeudi, sur le Tour de Grande-Bretagne, son 20e succès de l'année...