Cavendish, et quatre qui font 19

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Thomas SINIECKI , modifié à
Mark Cavendish a décroché sa quatrième victoire d'étape sur le Tour de France 2011, la 19e de sa carrière sur la Grande boucle, en l'emportant au sprint - forcément - à Montpellier en 4h20'24", au terme de la 15e étape partie de Limoux (longue de 192,5 km). Tyler Farrar et Alessandro Petacchi suivent, tandis que Thomas Voeckler garde son maillot jaune comme prévu, avant la deuxième et dernière journée de repos.

Mark Cavendish a décroché sa quatrième victoire d'étape sur le Tour de France 2011, la 19e de sa carrière sur la Grande boucle, en l'emportant au sprint - forcément - à Montpellier en 4h20'44", au terme de la 15e étape partie de Limoux (longue de 192,5 km). Tyler Farrar et Alessandro Petacchi suivent, tandis que Thomas Voeckler garde son maillot jaune comme prévu, avant la deuxième et dernière journée de repos. Le scénario de cette étape de transition était écrit d'avance. Pourtant, un homme a failli le chambouler. Niki Terpstra, échappé depuis le deuxième kilomètre de cette 15e étape, a résisté jusque dans Montpellier. Mais la préfecture de l'Hérault est une grande ville, et le Néerlandais de Quick Step a lâché à 3 km de l'arrivée, repris par une attaque de Philippe Gilbert. Une attaque vaine, là aussi, puisqu'il était donc écrit que cette arrivée allait sourire aux sprinteurs. Et quand ça sourit aux sprinteurs, il y a de fortes chances pour qu'un homme soit plus particulièrement au rendez-vous. Parfaitement emmené par son poisson-pilote Mark Renshaw dans le dernier kilomètre, le Britannique Mark Cavendish a jailli dans les derniers mètres pour décrocher sa quatrième victoire de l'année sur le Tour, et consolider un maillot vert déjà bien ancré sur ses épaules. Que du classique donc pour le sprinteur de la HTC-Highroad, qui devance de peu Tyler Farrar, à peine trop lent à démarrer. Alessandro Petacchi prend la troisième place, confirmant que ce finish devait bien se régler entre rois du sprint. Côté français, Tony Gallopin et Sébastien Hinault intègrent le top 10, respectivement 8e et 10e. "J'étais fatigué samedi" Après avoir fait grincer les dents de Joaquin Rojas, qui l'aurait aperçu dans les Pyrénées s'accrocher à la voiture de son directeur sportif, Cavendish a donc remis tout le monde d'accord alors que l'Espagnol a dû se contenter de la cinquième place de l'étape. Même si le sprinteur de Movistar doit penser, de son côté, qu'une sanction aurait redistribué les cartes... Mais Cavendish était là, et bien là. "Mon équipe a encore fait un gros boulot, mes neuf coéquipiers ont travaillé ensemble, déclarait le natif de l'île de Man à l'arrivée, devant les caméras de France 2. J'étais fatigué samedi, mais on ne fait pas appel aux mêmes muscles dans le sprint qu'en montagne." Trois autres coureurs tricolores avaient bien essayé de briller auparavant, en compagnie de Terpstra, le héros malheureux du jour. Mickaël Delage, Samuel Dumoulin et Anthony Delaplace étaient partis en compagnie du Néerlandais, mais aussi de Mikhail Ignatyev. Le coureur de Katusha est d'ailleurs le seul à avoir accompagné Terpstra à 22 kilomètres de l'arrivée, laissant les trois Français se faire reprendre sept kilomètres plus loin. Delaplace, devant les caméras d'Eurosport, était déçu mais quand même heureux d'avoir pris sa chance: "C'est frustrant d'y aller quand on se dit qu'à la fin, c'est quasiment impossible d'aller au bout, mais bon je suis un baroudeur. Il faut bien qu'il y ait des personnes qui tentent." Toujours tranquille, Thomas Voeckler a quant à lui conservé sa place de leader du classement général sans sourciller. Le Français passera donc un huitième et un neuvième jour en jaune, en attendant d'en reprendre probablement pour deux journées de plus, d'ici la première étape alpine de jeudi. Le profil de cette étape était bien écrit d'avance, et si Cavendish a failli trembler, ce n'était vraiment pas le cas du maillot jaune. "J'étais bien content que ce ne soit pas de la montagne, indiquait le leader d'Europcar devant les caméras de France 2. C'était un réveil difficile, je n'étais pas dans une bonne journée, donc j'étais bien content que ce soit plat. Je pensais beaucoup au repos, de même que mes coéquipiers." Un repos bien mérité.