Cavendish et les autres ?

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François QUIVORON , modifié à
TOUR DE FRANCE - Mark Cavendish est-il un prétendant sérieux au titre de meilleur sprinteur ?

TOUR DE FRANCE - Mark Cavendish est-il un prétendant sérieux au titre de meilleur sprinteur? Les candidats au maillot vert seront nombreux sur les routes du Tour de France. Thor Hushovd, qui avait terminé en tête du classement par points l'an dernier, Tyler Farrar, Gerald Ciolek, Oscar Freire, Robbie McEwen, Heinrich Haussler et surtout Mark Cavendish. Vainqueur de six étapes de la Grande Boucle en 2009, de quatre autres en 2008, le sprinteur de la formation Columbia en a fait son objectif majeur cette saison. Mais ses concurrents et le peloton pourraient se liguer contre lui, échaudés par son comportement pas très fair play. Une constante depuis quelques années qui le place dans une position inconfortable. Mais le Britannique, à l'image de bad boy, ne s'en formalise pas.Cavendish attire les ennuis mais il en est aussi souvent à l'origine. En franchissant la ligne d'arrivée de la quatrième étape du dernier Tour de Romandie en vainqueur, le coureur de l'île de Man avait adressé un bras d'honneur à ses détracteurs. Un geste qui lui avait valu une exclusion de son équipe pour le reste de la course. Rebelote sur le Tour de Suisse avec cette fois-ci une chute collective provoquée dans les 100 derniers mètres. En cause, son déplacement latéral qui l'a envoyé au sol, lui et Heinrich Haussler, avant une bonne vingtaine de coureurs qui n'ont pu les éviter. Certains d'entre eux lui ont adressé des reproches quelques minutes plus tard. Cavendish n'a rien trouvé de mieux que de cracher à leurs pieds en guise de réponse. Un comportement réprimandé par le peloton le lendemain qui a retardé le départ de l'étape pour protester.Dumoulin: "Je n'aime pas Cavendish"Bref, le coureur de la Columbia est loin de faire l'unanimité. Ses ennemis sont nombreux, comme Arnaud Coyot, qui a eu une altercation avec lui en juillet 2009 et qui s'est brisé le scaphoïde et le radius dans la chute massive en Suisse. Samuel Dumoulin, adversaire dans les sprints, dresse un portrait peu glorieux du Britannique: "Je n'aime pas Mark Cavendish. Il est irrespectueux, toujours en train de gueuler sur tous les coureurs, même sur ses coéquipiers qui l'attendent." Ils seront bien sûr entièrement à son service sur la Grande Boucle. Malgré les inimitiés, Renshaw, Eisel, Grabsch et Hansen serviront de poisson-pilote. Coup dur pour l'Allemand qui compte pourtant douze victoires depuis le début de la saison, contre trois seulement pour Cavendish. Mais il paie son irrégularité et son manque de réussite dans les grands événements. La menace pour le Britannique pourrait bien venir de Tyler Farrar, qui s'est notamment imposé à deux reprises sur le Giro. De son côté, Hushovd n'a toujours pas ouvert son palmarès cette saison et débarque sur le Tour sans grande certitude. Quant aux espoirs français, ils reposent en grande partie sur William Bonnet et Lloyd Mondory. Jimmy Casper, dernier vainqueur tricolore dans une arrivée massive (à Strasbourg en 2006), attend toujours son successeur.