Castres au sommet de la cocotte

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LAURENT DUYCK , modifié à
Grâce à une défense intraitable et la réussite au pied de son demi de mêlée sud-africain, Rory Kockott, le Castres Olympique a mis fin vendredi, lors de la septième journée de Top 14, à la série de cinq victoires consécutives du Stade Toulousain (24-3). Mieux, les Tarnais profitent de cette sixième victoire pour prendre les commandes du championnat aux dépens des Toulousains.

Grâce à une défense intraitable et la réussite au pied de son demi de mêlée sud-africain, Rory Kockott, le Castres Olympique a mis fin vendredi, lors de la septième journée de Top 14, à la série de cinq victoires consécutives du Stade Toulousain (24-3). Mieux, les Tarnais profitent de cette sixième victoire pour prendre les commandes du championnat aux dépens des Toulousains. Huit pénalités à une pour Castres face au Stade Toulousain, celui qui n'était pas à Pierre-Antoine vendredi soir pourrait être tenté de se dire que Romain Teulet a encore frappé. Même pas ! Pourtant rétabli de sa cheville douloureuse qui l'avait privé de la dernière journée à Lyon, « Robocop », le surnom de l'arrière tarnais pour sa gestuelle et sa propension à aligner les pénalités, n'avait pas été retenu pour cette affiche de la septième journée, préservé en vue des joutes futures réservées au CO. Mais un buteur peut en cacher un autre dans le Tarn, Rory Kockott, déjà auteur de la pénalité de la gagne face au LOU (18-16), passant huit de ses neuf tentatives pour concrétiser la domination de son équipe face au leader toulousain. Les grincheux noteront que, pour la troisième fois en trois matches, la formation de Laurent Labit et Laurent Travers prend les points de la victoire sans marquer le moindre essai. Cela ne doit en rien enlever au mérite de cette équipe tarnaise qui a éteint un Stade Toulousain méconnaissable. "On a fait un gros match. On savait que, pour exister face à Toulouse, on ne devait pas commettre trop de fautes. On ne leur a pas trop rendu le ballon. C'est réussi", pouvait se féliciter à chaud Rémy Talès devant la caméra de Canal+. Mieux, en imposant une pression permanente aux Rouge et Noir, les Castrais ont dicté le tempo de la rencontre et poussé leurs adversaires à faute. McAlister passe à côté Pris à trois reprises par la patrouille en début de match (3e, 18e, 22e), les Toulousains sont punis par la botte de Kockott, en réussite (9-0). Luke McAlister, pourtant l'homme de ce début de saison de Top 14, ne peut pas en dire autant. L'ouvreur néo-zélandais, incapable de remettre son équipe sur les bons rails, rate en effet deux occasions successives de réduire le score (24e et 26e), ne faisant pas mieux que Florian Fritz sur sa tentative de drop (17e). L'illustration d'une équipe qui n'y est tout simplement pas, comme ne pouvait que le constater Yannick Bru, l'entraîneur des avants toulousains, à la pause après le seul échec de Kockott, auteur entre-temps d'une quatrième pénalité (32e, 12-0) : "Castres joue avec beaucoup plus de détermination quand nous, on essaie de réciter un truc". Et quand on n'est pas dans le ton, ça ressemble à une drôle de cacophonie : ballons perdus, fautes au sol, mêlées chahutées... le Stade Toulousain ne fait pas mieux au retour des vestiaires. Kockott est lui toujours aussi bien accordé et le demi de mêlée sud-africain, critiqué pour sa première sortie de travers face à Perpignan en ouverture de la saison, passe en seconde période quatre nouvelles pénalités (47e, 53e, 57e et 65e). Kockott 24, Toulouse 3 (Bézy ayant sauvé l'honneur). Mais c'est bien le Castres Olympique dans son ensemble, auteur d'une rencontre pleine, qui s'empare du fauteuil de leader aux dépens du club de la Ville Rose passé à côté de son sujet, à l'image de son ouvreur néo-zélandais.