Castres au Max ?

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Laurent DUYCK , modifié à
Peut-être moins impacté par la Coupe du monde que d'autres écuries hexagonales, le Castres Olympique s'est installé à la 2e place du classement après six journées. Et ce n'est pas moins que la pole que les Tarnais, qui enregistrent le renfort de l'Ecossais Max Evans - rentré de Nouvelle-Zélande - visent à l'heure de recevoir, vendredi à Pierre-Antoine, le leader toulousain.

Peut-être moins impacté par la Coupe du monde que d'autres écuries hexagonales, le Castres Olympique s'est installé à la 2e place du classement après six journées. Et ce n'est pas moins que la pole que les Tarnais, qui enregistrent le renfort de l'Ecossais Max Evans - rentré de Nouvelle-Zélande - visent à l'heure de recevoir, vendredi à Pierre-Antoine, le leader toulousain. N'allez surtout pas dire que la deuxième place du CO est la bonne surprise de ce début de saison. Au risque de vous prendre, à choisir, Laurent Labit, Laurent Travers, Romain Teulet ou n'importe quel autre Castrais sur le râble. L'équipe tarnaise est depuis trop longtemps installée dans la hiérarchie nationale pour qu'on s'en étonne encore. D'ailleurs, cette présence dans les premières places était presque programmée pour Castres, dont l'effectif a été peu impacté par la Coupe du monde avec seulement quatre joueurs sollicités en Nouvelle-Zélande (Tekori, Baï, Evans, Ducalcon) contre plus d'une dizaine pour Biarritz, Clermont, Toulouse, Montpellier ou encore le Racing-Métro 92, les places fortes annoncées du championnat. Depuis sa défaite à Perpignan en ouverture de la saison (6-25), le CO a ainsi enchaîné cinq succès de rang, dont deux à l'extérieur (à Biarritz et à Lyon), pour se hisser dans la roue du Stade toulousain. Ajoutez à ça une infirmerie presque vide (seuls Taumoepeau et Forestier sont blessés) et il y a de quoi avoir le sourire pour Labit, le co-entraîneur castrais. "On a un effectif quasi complet pour attaquer la période qui nous attend, avec des matches de très haut niveau aussi bien en championnat qu'en Coupe d'Europe, se félicite-t-il dans des propos relayés par La Dépêche du Midi. L'idéal était donc d'aborder cette période avec le maximum de nos forces. On l'avait programmé avec le staff médical et les préparateurs physiques, et ça a été réussi. On va jouer pratiquement jusqu'en février sans interruption, donc il fallait ça. De plus, je ne veux pas dire que c'est de la chance parce qu'on se l'est gagnée, mais c'est bien de démarrer cette série de matches en étant à la deuxième place." Evans déjà adopté Cette deuxième place pourrait se transformer en pole position, si le CO venait à battre vendredi, à l'occasion de la 7e journée, le Stade toulousain. Le leader impose le plus grand respect à Labit, par sa capacité à digérer l'absence de ses internationaux. Dans le Tarn, la faculté du club à intégrer rapidement ses trois internationaux sur le retour (en attendant Luc Ducalcon) peut lui permettre de voir plus loin, tant en championnat qu'en H Cup, une compétition dans laquelle il défiera le Munster, les Scarlets et Northampton, le finaliste malheureux de la dernière édition. "Forcément, ça apporte de la plus-value au groupe, ainsi que l'expérience qu'ils viennent d'acquérir à travers la compétition suprême du rugby", note Labit à propos de ses mondialistes. Le public de Pierre-Antoine est surtout impatient de découvrir l'Ecossais Max Evans, et pourrait être exaucé dès vendredi même si l'intéressé, qui a suivi les résultats de sa nouvelle équipe à distance, n'a qu'une petite semaine d'entraînement dans les jambes avec ses nouveaux équipiers. "Il n'y a aucun problème, c'est un joueur de haut niveau capable de s'intégrer très rapidement, rappelle l'entraîneur des arrières tarnais. S'il commence vendredi, ce sera plus dans un rôle d'ailier que de trois-quarts centre. Il s'agit de lui faciliter le plus la tâche, et de ne pas le mettre directement au milieu du dispositif de jeu." Comme en sélection, c'est à l'aile qu'Evans, rentré prématurément de Nouvelle-Zélande à l'issue de la phase de poules, devrait ainsi faire ses débuts en Top 14. Et l'Ecossais - ravi de "voir le classement du club, c'est chouette d'arriver dans une équipe qui est sur une bonne lancée et dans un esprit positif" - est dans les starting-blocks: "Je suis tout à fait prêt pour jouer, j'avais une blessure à la jambe contre l'Angleterre, mais avec le voyage et le temps de récupération, j'ai déjà pu recommencer l'entraînement. La seule chose délicate, c'est la langue française, mais je joue au rugby depuis suffisamment longtemps pour m'adapter très vite." Ou exprimé autrement par Labit, "le rugby est universel".