Cassano, ange et démon

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Michael BALCAEN , modifié à
L'AC Milan mène grand train en tête de la Serie A. Mardi soir, dans le cadre de la 23e journée, les Rossoenri n'auront toutefois pas la partie facile devant une formation de la Lazio Rome qui figure sur le podium mais évolue en courant alternatif depuis le début du mois de janvier. Arrivé en Lombardie lors du mercato, Antonio Cassano va tenter de continuer à apporter son grain de folie à l'équipe d'Allegri.

L'AC Milan mène grand train en tête de la Serie A. Mardi soir, dans le cadre de la 23e journée, les Rossoenri n'auront toutefois pas la partie facile devant une formation de la Lazio Rome qui figure sur le podium mais évolue en courant alternatif depuis le début du mois de janvier. Arrivé en Lombardie lors du mercato, Antonio Cassano va tenter de continuer à apporter son grain de folie à l'équipe d'Allegri. On le dit fantasque, colérique, un peu fou et surtout... talentueux. Antonio Cassano a souvent payé ses frasques au prix fort mais ses qualités footballistiques lui ont tout de même permis de garder le cap dans les moments plus difficiles. L'ancien de Bari, de la Roma ou du Real Madrid est souvent parti fâché comme des histoires amours qui finissent mal. La dernière en date n'est autre que l'idylle avec la Sampdoria de Gênes, club qui l'avait pourtant relancé et au sein duquel il avait formé un duel étincelant avec Pazzini avec une quatrième place la saison dernière, synonyme de tour préliminaire de la Ligue des champions. Depuis, comme souvent, Antonio Cassano a effectué le geste de trop ou plus exactement, en l'espèce, la parole de trop en traitant Riccardo Garrone, le président, de « vieux de merde »... Chassé, il a toutefois réussi une nouvelle pirouette en rebondissant à l'AC Milan. On a vu pire comme rebond... Lors de sa conférence de presse d'intronisation, Cassano a encore réussi à se distinguer mais plutôt dans le bon sens cette fois, en faisant preuve d'un vrai sens de l'humour tout en lâchant quelques vérités, notamment sur son travail quotidien. "Je n'ai jamais été un grand travailleur mais quand je suis arrivé à Milan et que j'ai vu Gattuso, Seedorf ou Nesta, je me suis mis à travailler comme un chien", avait-il déclaré devant la presse. Cassano veut changer De fait, depuis son arrivée, le néo-Milanais n'a pas ménagé sa peine. Il a surtout fait preuve d'une attitude impeccable à la fois dans son implication et ses rapports avec ses coéquipiers. Résultat: une intégration fulgurante et des prestations particulièrement encourageantes. Massimo Allegri l'a souvent fait entrer durant les rencontres de janvier avant de le titulariser le week-end dernier devant Catane (2-0). Les bonnes nouvelles ne venant pas seules, il a même eu le plaisir d'être convoqué par Cesare Prandelli, le sélectionneur de la Squadra Azzurra, pour la rencontre contre l'Allemagne à Dortmund le 9 février. Conscient qu'il s'agit d'une nouvelle chance qu'il n'a pas le droit de galvauder, Cassano veut se donner à fond. "C'est certain que j'ai commis beaucoup d'erreurs mais je ne les regrette pas. Aujourd'hui, je dois changer et je ne veux plus faire d'erreurs. Si je fais une bêtise, il faudra m'enfermer dans un asile de fous car il n'y a pas mieux que Milan. Au-dessus, il n'y a que le ciel", lâche-t-il manifestement conscient des enjeux. Et si Cassano apporte le meilleur de lui-même, il sera alors capable de réels exploits. Et dans ce cas, Ibrahimovic, Pato ou Robinho vont se régaler.