Carter: Non à l'Europe, mais...

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S.L. , modifié à
Objet d'offres faramineuses, estimées à plusieurs millions d'euros, de la part des clubs européens, Dan Carter a finalement choisi de rester fidèle à son pays et à la Fédération néo-zélandaise (NZRU) avec laquelle l'ouvreur des All Blacks a prolongé son contrat jusqu'en 2015. Toutefois, une clause lui permettra, si l'envie lui en prend, de s'autoriser une éventuelle nouvelle pige de six mois sur le Vieux Continent.

Objet d'offres faramineuses, estimées à plusieurs millions d'euros, de la part des clubs européens, Dan Carter a finalement choisi de rester fidèle à son pays et à la Fédération néo-zélandaise (NZRU) avec laquelle l'ouvreur des All Blacks a prolongé son contrat jusqu'en 2015. Toutefois, une clause lui permettra, si l'envie lui en prend, de s'autoriser une éventuelle nouvelle pige de six mois sur le Vieux Continent. C'est donc la fin de toutes les supputations concernant l'avenir du meilleur joueur de la planète rugby. Dan Carter, alors qu'il faisait l'objet de toutes les convoitises de la part des plus grands clubs européens désireux de s'attacher les services de l'ouvreur des All Blacks à l'issue de la prochaine Coupe du monde (9 sept.-23 oct.), a finalement choisi de rester au pays après le Mondial et de prolonger le contrat qui le lie à la Fédération néo-zélandaise (NZRU) jusqu'en 2015, soit à l'issue de la prochaine édition de la Coupe du monde, qui aura lieu au Japon. A 29 ans, le joueur fait sans doute là un choix à la fois affectif et de stabilité, tout en renonçant à des offres financières bien plus intéressantes. "Il y avait de multiples raisons pour prolonger, mais le facteur sous-jacent était le maillot noir, a avoué Carter en conférence de presse. Si je pars en Europe, je ne serais plus éligible pour porter le maillot des Blacks et c'est une très bonne raison pour rester." En mars dernier, à l'occasion du passage de Carter et de son équipe des Crusaders à Londres, bon nombre de prétendants s'étaient manifestés dans la coulisse afin de sonder auprès des représentants de la star son éventuel désir d'exil. Les Anglais de Bath, le Racing de Jacky Lorenzetti ou encore bien sûr l'Usap de Paul Goze, restée entichée du joueur depuis son éphémère passage en Catalogne en 2009, étaient prêts à toutes les folies pour attirer Carter. En vain... Carter: "C'est une longue période et les choses peuvent changer" La NZRU, lassée d'être ainsi pillée de ses meilleurs joueurs et consciente du danger, a consenti de très sérieux efforts financiers pour conserver dans son giron le joueur aux 1 188 points inscrits en 79 sélections (deuxième meilleur marqueur de l'histoire, à 7 points de Jonny Wilkinson, ndlr), sans évidemment pouvoir s'aligner sur les offres venues d'Europe. Il y a peu, la presse néo-zélandaise faisait état de contrats estimés à 750 000 € par an pour chacune des deux icônes du rugby national, le capitaine des Blacks, Richie McCaw, et pour Carter. Il semble en fait que Carter sera rémunéré sur ces quatre prochaines saisons à hauteur d'un million d'euros par an, devant ainsi le joueur le mieux payé au pays du long nuage blanc. "C'est un moment spécial pour moi - un moment que j'ai ruminé durant les six derniers mois", a souligné un Carter à l'évidence pas mécontent d'avoir réglé la question de son avenir. "Evidemment lorsque vous prenez une telle décision, ça fait l'objet de beaucoup de spéculation et de discussions, et de régler cette question constitue un soulagement." Toutefois, Carter se réserve la possibilité de répondre favorablement à l'offre d'une possible pige sur le Vieux continent, à l'image de sa trop brève expérience à Perpignan, son contrat prévoyant en effet une clause libératoire d'une durée de six mois. Une période sabbatique qu'il pourrait également mettre à profit pour prendre du repos sur la route d'une nouvelle Coupe du monde en 2015. Il existe une flexibilité dans le contrat et j'en suis reconnaissant à la Fédération parce quatre ans, c'est une longue période et les choses peuvent changer. (...) C'est une décision tellement importante pour moi et pour ma famille, et c'est aussi pourquoi cela a pris autant de temps. Je travaille sur cette question depuis l'année dernière et je crois avoir pris la bonne décision. Je suis vraiment heureux et excité." De quoi aborder désormais le Mondial néo-zélandais l'esprit totalement libéré...