Carrasso, le roc girondin

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PAUL ROUGET , modifié à
Où serait Bordeaux sans Cédric Carrasso ? Probablement pas à la 10e place provisoire que les Girondins occupent avant de se rendre à Saint-Etienne dimanche soir en clôture de la 16e journée de Ligue 1. En l'absence d'Alou Diarra, Jean Tigana pourra en tout cas compter sur son meilleur élément pour rester dans le bon wagon.

Où serait Bordeaux sans Cédric Carrasso ? Probablement pas à la 10e place provisoire que les Girondins occupent avant de se rendre à Saint-Etienne dimanche soir en clôture de la 16e journée de Ligue 1. En l'absence d'Alou Diarra, Jean Tigana pourra en tout cas compter sur son meilleur élément pour rester dans le bon wagon. Quelle semble loin cette époque où Cédric Carrasso traînait ses kilos superflus du côté de la Commanderie, centre d'entraînement d'un club marseillais où l'Avignonnais a fait ses classes. A bientôt 29 ans, le portier bordelais est comme le bon vin et semble aujourd'hui meilleur que jamais. "J'ai très vite senti, dès le premier match à Paris, que j'étais bien", confirme, dans les colonnes de Sud-Ouest, celui qui a débuté sa saison au Parc des Princes fin août après avoir soigné une déchirure au mollet contractée en Afrique du Sud. Une présence rassurante mais pas seulement, qui a permis aux Girondins de relever quelque peu la tête après deux défaites inaugurales. Carrasso a depuis, et à plusieurs reprises, à nouveau démontré toute son utilité au sein du collectif bordelais en évitant aux siens de sérieuses déconvenues comme face à Monaco au début du mois de novembre (2-2). "Il a encore fallu un miracle de Cédric pour que l'on puisse rapporter un point", confiait ainsi Jean Tigana à l'issue de cette rencontre en Principauté, confirmant l'impression dégagée par son gardien. "Je n'aime pas parler de moi, me juger" L'intéressé ne dément pas et reconnaît bien volontiers, dans L'Equipe, que "sur le plan de la régularité, c'est (son) meilleur début de saison." D'un naturel pondéré et posé, il recadre toutefois très rapidement lorsqu'on le compare à ses homologues de Ligue 1 en le taxant de meilleur gardien du championnat... "C'est un bien grand mot, poursuit-il. Je n'aime pas parler de moi, me juger. C'est une saison où je touche plus de ballons que d'habitude..." Avec 16 buts encaissés en 15 journées, les Bordelais sont en retard sur leur tableau de marche des deux derniers exercices sur cet aspect et beaucoup d'autres, même s'ils comptent autant de revers à ce stade de la saison que l'an passé. Mais leur évidente moins grande maîtrise amène forcément leur dernier portier à s'employer d'avantage. Dimanche soir, il trouvera en tout cas à qui parler puisqu'il trouvera face à lui dans les cages stéphanoises un autre indispensable, Jérémie Janot. Une guerre des goals dont le vainqueur repartira probablement avec trois points, ce que n'ont plus réussi à faire les Verts depuis huit matches de L1, eux qui l'ont emporté pour la dernière fois toutes compétitions confondues face à... Bordeaux, en Coupe de la Ligue (1-0, le 26 octobre). Ce qui promet d'intéressantes retrouvailles.