Caen, la réussite en plus

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Michael BALCAEN , modifié à
Un long trou noir et la lumière qui s'impose de nouveau. Le Stade Malherbe de Caen retrouve ses esprits en ce début d'année 2011 en même temps qu'il s'éloigne à petit pas de la zone de relégation. Rien de définitif bien entendu mais une série enfin intéressante avec une réussite, notamment face à Bordeaux, qui lui permet d'envisager la suite avec davantage de sérénité. Malherbe engrange enfin, c'est tout ce qui compte.

Un long trou noir et la lumière qui s'impose de nouveau. Le Stade Malherbe de Caen retrouve ses esprits en ce début d'année 2011 en même temps qu'il s'éloigne à petit pas de la zone de relégation. Rien de définitif bien entendu mais une série enfin intéressante avec une réussite, notamment face à Bordeaux, qui lui permet d'envisager la suite avec davantage de sérénité. Malherbe engrange enfin, c'est tout ce qui compte. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Les Caennais ont parfaitement suivi cet adage, le week-end dernier dans le Bordelais en subissant durant toute la rencontre les foudres girondines avant de repartir fort de trois points supplémentaires suite à deux contres fulgurants et donc gagnants. Une victoire arrachée pour une réussite maximale, celle-là même qui lui a tourné le dos durant un automne atroce marqué par une série de 11 matches sans victoire avec notamment cinq revers de rang... Des jours sombres qui ont vécu jusqu'à un Lens-Caen (0-2), match en retard de la 18e journée, qui n'a finalement pas laissé trop de trace. Car le SM Caen avait déjà commencé à tourner la page fin décembre avec un succès de prestige face à Rennes (1-0). Un mois et demi plus tard, la balance devient presque positive grâce à une série de trois victoires en cinq matches qui ont permis à Malherbe de sortir de la zone de relégation pour se hisser à un 15e rang certes provisoire mais qui fait un bien fou à toutes les composantes du club. S'inspirer de l'état d'esprit de Bordeaux Pourtant, ce n'est pas encore la grande folie à Caen. Le club connaît trop bien la réalité de la Ligue 1 pour se croire trop beau avant l'heure. Cela commence avec ce succès acquis à Bordeaux face à une équipe qui lui était supérieure. "Dans ma carrière de président, je n'avais jamais vu ça", avoue en effet Jean-François Fortin dans les colonnes de Ouest-France. De fait, les Girondins ont largement dominé les débats, Caen a plié et encore plié mais sans jamais rompre. "Ils nous ont poussés dans nos retranchements. Mais on a eu le mérite de ne pas lâcher", reconnaît d'ailleurs le capitaine, Nicolas Seube. Une envie de ne pas lâcher et un passage à trois récupérateurs qui ont apporté une stabilité intéressante. Romain Hamouma, passeur et buteur, a fait le reste... "Il est décisif et s'adapte rapidement à la Ligue 1. Il y a du talent et de l'ambition dans son jeu", explique dans les colonnes de Ouest-France un Franck Dumas admiratif. Il reste toutefois encore aux Caennais à régler quelques détails, notamment dans la continuité des performances. "Je crains le prochain match. Notre difficulté reste toujours d'enchaîner deux matches cohérents. La répétition des performances nous tue", glisse Dumas. Face à une équipe de Valenciennes en grande forme qui a puni Brest (3-0), Caen aura tout intérêt à conserver le même état d'esprit volontaire. "À domicile, on a de bonnes intentions, mais on se précipite trop et on se fait punir. À l'extérieur, c'est peut-être moins joli, mais on est plus compacts et libérés. Si c'est la formule qui marche, on jouera comme ça", prévient Nicolas Seube. Tant que ça marche...