Brive a tremblé

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Par L.D. , modifié à
Il aura fallu attendre la 25e journée pour que Brive, longtemps chassé par La Rochelle, assure définitivement son maintien parmi l'élite. Une saison de tous les dangers pour Alexis Palisson et ses coéquipiers qui auront abandonné trop de points à domicile pour se permettre de viser mieux que cette 12e place de premier non-relégable. Pourront-ils faire mieux la saison prochaine ?

Il aura fallu attendre la 25e journée pour que Brive, longtemps chassé par La Rochelle, assure définitivement son maintien parmi l'élite. Une saison de tous les dangers pour Alexis Palisson et ses coéquipiers qui auront abandonné trop de points à domicile pour se permettre de viser mieux que cette 12e place de premier non-relégable. Pourront-ils faire mieux la saison prochaine ? En s'inclinant d'entrée de championnat contre le Racing-Métro 92 (18-23), le CA Brive-Corrèze a rapidement compris que la suite de la saison allait être longue. Très longue. Et même pénible... Sur le plan sportif, les Corréziens s'inclinant deux autres fois à domicile lors de la première moitié de la saison, contre Biarritz (21-27) puis face à Agen (12-30), un adversaire direct pour le maintien, sans réussir à ramener de résultats de Bourgoin (3-18) et La Rochelle (21-26), les deux autres équipes luttant contre la relégation. En coulisse aussi, avec cette menace de cinq points de retrait pour un problème de budget finalement jamais appliquée, l'éviction de Christophe Laussucq en novembre et ce vrai-faux départ d'Ugo Mola en décembre, lequel avait offert sa tête aux joueurs. Pas toujours facile d'être briviste... "Il est certain que le peuple briviste a vécu des années fortes, d'autres plus difficiles, ce qui fait qu'on est souvent jugés par rapport à la grande épopée, en convenait alors Fabrice Estebanez, le centre international. Mais ça fait partie de l'histoire du club, il faut l'accepter et c'est à nous de montrer qu'on vaut aussi bien que ceux qui étaient là avant et que ceux qui nous succéderont sous ces couleurs." Cette motion de confiance posée par Ugo Mola aura eu le mérite de conforter ce dernier et mobiliser un groupe capable de ramener un match nul ô combien significatif de Colombes face au... Racing-Métro 92 (6-6). Si la seconde moitié de saison n'aura pas été parfaite, avec deux nouveaux revers à Amédée-Domenech, contre Bayonne (18-26) et Castres (12-20), le CABC s'en sortira grâce à un état d'esprit irréprochable, des valeurs de courage et de solidarité toujours bienvenues pour survivre dans un Top 14 de plus en plus dense et impitoyable. Mais pour combien de temps encore ? L'oeil de Yann DELAIGUE: "Il est évident qu'on ne peut pas parler de bonne saison pour Brive... Des résultats en dents de scie, aucune constance, notamment à domicile, bref, une saison très galère sur le terrain comme en dehors avec un changement d'entraîneur (Christophe Laussucq débarqué en novembre, ndlr), comme c'est souvent le cas dans une situation pareille, même si j'ai l'impression qu'il existait malgré dans ce groupe une bonne ambiance qui au final l'a sauvé. Ça ne se tirait pas dans les pattes, il y avait une envie collective de se maintenir et c'est ce qui fait qu'on s'est accroché jusqu'au bout. Des tensions en interne auraient à coup sûr été fatales à cette équipe, qui n'aurait pas survécu et serait descendue à la place de La Rochelle. Une solidarité qui les a sauvés en fin de saison." Le "prono" de DELAIGUE: "Ça s'annonce assez compliqué, cette équipe va perdre des joueurs, et non des moindres (Palisson, Estebanez...) , des cadres assez importants et donc des absences, qui risquent de peser. On dépense moins d'argent à Brive, mais ça se ressent sur le terrain. La saison prochaine s'annonce, selon moi, encore assez difficile, même si cette équipe peut profiter de la période de la Coupe du monde et de ces huit journées sans les internationaux, qui risquent de redistribuer les cartes."