Frédérick Bousquet a profité du retour des combinaisons pour remporter ce jeudi le titre européen du 50 mètres nage libre en petit bassin à Istanbul en 20"53. Le Marseillais devance Draganja et Fesikov.Voilà qui ne risque pas de le faire changer d'avis... Alors qu'il claironnait encore sa nette préférence pour les combinaisons intégrale à la veille des Championnats d'Europe petit bassin d'Istanbul ("C'est vrai que les combinaisons, elles aident. C'est une vérité absolue. J'ai envie de m'amuser et j'ai envie de porter une combinaison ce week-end. D'ailleurs, je tiens à préciser que si un organisateur décide la saison prochaine d'outrepasser les règles de la Fina et monte une compétition avec les combinaisons, je serai le premier à y aller"), Frédérick Bousquet s'est adjugé le titre continental du 50 mètres nage libre, jeudi, dans son costume tout polyuréthane. Une première pour lui dans le petit bain après bon nombre de places d'honneur.Victorieux en 20"53 devant le Croate Duje Draganja (20"70) et le Russe Serguey Fesikov (20"84), le nageur marseillais peut être d'autant plus satisfait de sa performance qu'il a à cette occasion, et à la surprise générale la sienne comprise puisqu'il n'avait même pas pris la peine de se raser... - volé la vedette à son compatriote Amaury Leveaux. Lequel, champion du monde l'année dernière à Rijeka et finalement quatrième du jour, à quelques trois centièmes du podium (20"87), avait pourtant signé les temps références des demi-finales (20"73), ainsi que des séries (20"80), et estimé dans la matinée qu'il gardait "de la marge" par rapport à son record européen perché à 20"48.Le relais tricolore s'empare du bronzeEgalement flanquée d'une combinaison ce jeudi alors qu'elle avait décroché le titre de championne de France du 200 mètres papillon en shorty quelques jours plus tôt, Aurore Mongel elle aussi a su forcer son destin à Istanbul. Un an après avoir coiffé au sortir du grand bassin d'Eindhoven la couronne continentale dorée du 200 pap, la sirène mulhousienne a remis ça, damant le pion à la Suédoise Petra Granlund (2'03"82) et à l'Allemande Franziska Hentke (2'04"68) dans un chrono de 2'03"22 à seulement deux dixièmes du record d'Europe de l'Espagnole Mireia Belmonte (2'03"01). Une juste récompense pour cette stakhanoviste des bassins de 27 ans qui mène aujourd'hui de front études et compétition élitiste: "En regardant la start-list, je me suis dit d'une fille: « Tiens, elle est née le même jour que moi, c'est rigolo... » Oui, mais elle avait six ans de moins ! C'est ça aussi le sport. Aujourd'hui, avec l'expérience et cette envie différente maintenant que j'ai une double vie à côté, c'est essentiellement du plaisir et beaucoup moins de stress", confessait-elle libérée et rayonnante en descendant du podium. "Je suis très contente parce qu'en venant ici, je n'avais pas pour seul objectif la simple finale, mais au moins la médaille. Là, il y a le titre et le temps, je suis super satisfaite !" Extrêmement satisfait, le quatuor tricolore du 50 mètres 4 nages peut également l'être. Emmené par les revanchards Amaury Leveaux et Hugues Duboscq, fiévreux pour sa part et de fait passé à côté des séries du 100 mètres brasse plus tôt dans la journée et moins d'une semaine après avoir perdu ses trois titres nationaux (50m, 100m et 200m brasse), le relais français, par ailleurs composé de Frédérick Bousquet et d'un Benjamin Stasiulis écarté dès les demi-finales du 200 mètres dos a conquis le bronze, en 1'32"13, derrière la Russie, intouchable avec son nouveau record du monde à la clef (1'31"80), et l'Allemagne (1'32"02). Une breloque de plus arrachée à l'orgueil, grâce notamment au finish d'un Amaury Leveaux qui a d'ores et déjà promis qu'il rattraperait sur 100 mètres sa déconvenue du 50 mètres. Rendez-vous est pris!