Bourgoin sanctionné

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L.D. (avec S.L.) , modifié à
Déjà bon dernier du Top 14, le CSBJ est désormais pointé à 17 points du premier non-relégable. Le club isérois a été amputé de cinq points par la DNACG, le gendarme financier de la Ligue nationale (LNR), pour un trou de 1,5 million d'euro dans son budget prévisionnel. Une sanction dont Bourgoin va faire appel, a d'ores et déjà annoncé Gaston Maulin.

Déjà bon dernier du Top 14, le CSBJ est désormais pointé à 17 points du premier non-relégable. Le club isérois a été amputé de cinq points par la DNACG, le gendarme financier de la Ligue nationale (LNR), pour un trou de 1,5 million d'euro dans son budget prévisionnel. Une sanction dont Bourgoin va faire appel, a d'ores et déjà annoncé Gaston Maulin. Attendue depuis le 31 décembre dernier, puis encore reportée ce lundi, la décision de la DNACG est finalement tombée ce mardi. Et comme les supporters berjalliens pouvaient le craindre, le gendarme financier de la Ligue nationale (LNR) n'a pas épargné le CSBJ. Epinglé lors de son audition le 16 décembre dernier pour déficit de 1,5 millions d'euros observé dans le budget prévisionnel de la saison cours (11,5 ME), le club isérois a été sanctionné de cinq points au classement. A la veille de la 16e journée du Top 14, il n'en reste plus que cinq désormais dans l'escarcelle des Berjalliens, aujourd'hui relégués à 17 longueurs de Brive, le premier non-relégable. Le CSBJ, qui doit affronter samedi La Rochelle, premier relégable, dans un match censé avant cette décision être encore crucial pour le maintien, passe de fait du statut de lanterne rouge du championnat à un condamné certain. Les partisans au sein de la DNACG d'une position ferme et exemplaire, lassés par l'incapacité des dirigeants berjalliens à remettre pour de bon le navire à flots, auront eu le dessus sur les tenants d'une nouvelle forme de mansuétude à l'égard d'un des bastions historiques du rugby hexagonal. Maulin: "Que va faire la Ligue pour finir la saison ? Un top 13 ?" Revenu au chevet du grand malade isérois en décembre après la démission d'Arnaud Tourtoulou, lequel n'aura pas tenu trois mois devant les difficultés financières du CSBJ, Gaston Maulin a déjà réagi à la terrible nouvelle. Pour afficher sur le site du club son éternel esprit combattif. "Nos arguments n'ont pas été entendus et je le regrette. Nous prenons actes de cette décision mais nous allons continuer à nous battre. Nous allons bien sûr faire appel devant la commission d'appel de la Fédération française de rugby", promet-il. "On laisse la Ligue faire, déclarait-il dans l'attente de la sanction dans les colonnes du Dauphiné Libéré. Ils font ce qu'ils veulent. Nous, on est dans l'obligation d'attendre. (...) La saison dernière, il manquait 3,8 millions d'euros dans les caisses et on les a trouvés. Si les collectivités locales confirment leurs promesses, il n'y aura pas de problèmes pour trouver le financement." Une manière de se défausser notamment sur la mairie de Bourgoin-Jallieu, mais aussi de placer la Ligue face à ses responsabilités avec en filigrane le spectre de la disparition pure et simple et à court terme du rugby professionnel dans la cité. "Si je pars et que le club meurt, que va faire la Ligue pour finir la saison ? Un top 13 ?", s'interrogeait-il. Une question qui reste suspendu au résultat de l'appel interjeté par un club isérois plus que jamais sous la menace d'une disparition pure et simple.