Boullier en veut davantage

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Yannick SAGORIN , modifié à
Quatrième écurie du plateau à l'heure actuelle, Lotus Renault réalise un début de saison convaincant, porté par les performances d'un Nick Heidfeld et d'un Vitaly Petrov qui ont déjà accroché un podium chacun. Passé un Grand Prix de Chine calamiteux, le team d'Enstone s'est relancé il y a huit jours en Turquie. Une réaction qui rend optimiste et ambitieux Eric Boullier à la veille du Grand Prix d'Espagne.

Quatrième écurie du plateau à l'heure actuelle, Lotus Renault réalise un début de saison convaincant, porté par les performances d'un Nick Heidfeld et d'un Vitaly Petrov qui ont déjà accroché un podium chacun. Passé un Grand Prix de Chine calamiteux, le team d'Enstone s'est relancé il y a huit jours en Turquie. Une réaction qui rend optimiste et ambitieux Eric Boullier à la veille du Grand Prix d'Espagne. Eric Boullier est un homme comblé. Si l'agent de pilote a essuyé quelques sueurs froides ces derniers jours avec Jérôme d'Ambrosio, le manager, lui, peut se féliciter d'être aux commandes d'une écurie performante. A la veille du cinquième acte de la saison, Lotus Renault occupe le quatrième rang de la hiérarchie mondiale, avec 42 points déjà dans la besace. C'est 16 de plus qu'un team Mercedes censé incarner la quatrième, si ce n'est troisième, force du plateau. L'appétit venant en mangeant - et Nick Heidfeld et Vitaly Petrov s'étant déjà octroyé une belle part de gâteau en accrochant le podium en Malaisie et en Australie respectivement - Eric Boullier nourrit ainsi de grandes ambitions pour son équipe, quitte parfois à faire la fine bouche. "C'est bien d'avoir deux voitures qui se battent au même niveau et marquent des points ensemble. Mais évidemment, quand vous avez obtenu deux podiums avec chacun des pilotes, vous espérez mieux que terminer 7e et 8e", avoue l'intéressé ce lundi dans un communiqué de son équipe. Septième et huitième, tels ont été les classements de l'Allemand et du Russe lors du Grand Prix de Turquie couru il y a huit jours. Un niveau tout à fait respectable que les R31 n'avaient pu atteindre en Chine quelques temps plus tôt, ne tirant que deux petites unités de la bataille de Shanghai. "Nous espérons faire un nouveau bond en avant pour réintégrer le top six", souffle tout de même Eric Boullier dans la perspective du Grand Prix d'Espagne. Un rendez-vous que le losange entend bien honorer, fort d'un roulage intensif couvert sur le circuit de Catalunya en mars dernier. "Depuis les essais d'hiver, nous avons apporté des modifications à la voiture, aussi notre performance sera meilleure." Ces plans tirés sur la comète exigent bien sûr un investissement total de deux pilotes qui n'ont pas hésité à s'expliquer directement à Istanbul, à l'image de Sebastian Vettel et Mark Webber chez Red Bull la saison passée. Une concurrence intestine qui ne gêne pas le patron du team d'Enstone: "Mon opinion est très claire. Ils disposent de la même voiture, donc s'ils se battent entre eux pendant la course cela signifie que nous avons une bonne paire de pilotes. Cela doit se passer dans le fair play mais c'est bien de les voir se bagarrer." Pour sûr, Nick Heidfeld et Vitaly Petrov devraient être remontés en Catalogne ce week-end. Avec l'ambition affichée de réduire l'écart ténu qui sépare Lotus Renault de Ferrari en ce début de championnat.