Bleues et approuvées !

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Yannick SAGORIN , modifié à
Alors qu'elles jouaient leur premier quart de finale de Coupe du monde, samedi, face à l'Angleterre, les Bleues ne se sont pas laissées impressionner, relevant avec brio le défi britannique pour rallier le dernier carré de la compétition. Qualifiées de surcroit pour les prochains JO, les filles de Bruno Bini ont véritablement changé de dimension en Allemagne. Au point de conquérir les Français.

Alors qu'elles jouaient leur premier quart de finale de Coupe du monde, samedi, face à l'Angleterre, les Bleues ne se sont pas laissées impressionner, relevant avec brio le défi britannique pour rallier le dernier carré de la compétition. Qualifiées de surcroit pour les prochains JO, les filles de Bruno Bini ont véritablement changé de dimension en Allemagne. Au point de conquérir les Français. Difficile de ne pas faire le parallèle avec le cirque de Knysna. Déçue par son équipe nationale l'été dernier, la France panse ses Bleus grâce à ses filles, autrement plus enthousiasmantes que ne l'étaient ces messieurs en Afrique du Sud. Médiatisée comme jamais dans l'Hexagone, le Mondial féminin est d'ores et déjà un succès pour les joueuses de Bruno Bini, qualifiées pour les demi-finales après leur victoire sur l'Angleterre. Avec en bonus un billet pour les prochains Jeux Olympiques décroché grâce à l'élimination du pays hôte, l'Allemagne, par le Japon. Deux objectifs inédits remplis. Depuis, forcément, c'est l'effervescence. "La Fédération Française de Football et son président, monsieur Noël Le Graët, sont très fiers de la double performance historique réalisée par l'équipe de France", claironnait dès samedi soir la FFF, tandis que la ministre des Sports, Chantal Jouanno, adressait dans un communiqué "ses plus chaleureuses félicitations à l'équipe de France féminine de football ainsi qu'au sélectionneur et à l'encadrement." "A la fin, j'ai eu quelques larmes. On a écrit une belle histoire mais on sait que la médiatisation est éphémère et furtive", tempère toutefois Sandrine Soubeyrand ce dimanche dans les pages de Ouest-France. Elles sont comme ça les Bleues: natures, spontanés mais la tête bien vissée sur les épaules. Surtout, elles ont ce fighting spirit qui leur a permis de renverser la montagne anglaise, samedi à Leverkusen. A la fin du temps réglementaire, on y croyait, sur chaque action. Et en prolongation, on a vu qu'elles avaient l'air claquées... explique la capitaine de l'équipe de France. "Les Anglaises étaient fatiguées à la fin. On est allé la chercher cette victoire, et on l'a méritée", renchérit sur le site de l'UEFA Elise Bussaglia, dernièrement élue joueuse de l'année en Division 1 et auteure du but salvateur à la fin du temps réglementaire. Plus de 2,8 millions de téléspectateurs Sélectionneur des Bleues depuis 2007, Bruno Bini, lui, interprète à sa façon une pensée de son écrivain favori pour exprimer son sentiment: "J'aime bien Coelho, qui a dit que l'extraordinaire est sur le chemin des gens ordinaires. Moi je suis quelqu'un de très ordinaire qui a trouvé sur son chemin un groupe France féminin extraordinaire." En venant à bout de l'Angleterre aux tirs-au-but après avoir copieusement dominé les débats, ses filles ont effacé la frustration née de ce quart de finale de Championnat d'Europe perdu à la roulette russe il y a deux ans en Finlande. Désormais, tous les espoirs semblent permis, même si le prochain challenge, qu'il soit américain ou brésilien, s'annonce ardu. "On n'a pas envie de s'arrêter là, mais on a laissé beaucoup de forces dans la bataille. Dans le groupe, tout le monde peut jouer. Certaines ne sont pas encore entrées et sur le banc elles étaient à fond", confie Sandrine Soubeyrand. Mercredi à Moenchengladbach, nul doute que les Françaises alignées sur le terrain donneront tout, comme à leur habitude. C'est bien pour cela que 2,45 millions de téléspectateurs (+ 361 000 via Eurosport) ont suivi sur Direct 8 le dénouement heureux de leur quart de finale samedi soir...