Blanc: "Une grande satisfaction"

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Propos recueillis par AXEL CAPRON , modifié à
La qualification et puis c'est tout ! A l'issue du match nul obtenu par la France face à la Bosnie (1-1), synonyme de ticket pour l'Euro 2012, Laurent Blanc n'en a pas rajouté, conscient que ses joueurs, passés à travers de leur première mi-temps, ont frôlé la correctionnelle. Reste que le sélectionneur a désormais huit mois pour préparer son premier grand rendez-vous international à la tête des Bleus.

La qualification et puis c'est tout ! A l'issue du match nul obtenu par la France face à la Bosnie (1-1), synonyme de ticket pour l'Euro 2012, Laurent Blanc n'en a pas rajouté, conscient que ses joueurs, passés à travers de leur première mi-temps, ont frôlé la correctionnelle. Reste que le sélectionneur a désormais huit mois pour préparer son premier grand rendez-vous international à la tête des Bleus. Laurent, ce fut un match crispant, mais la qualification est au bout... Oui, on s'était préparés à ce que ce soit un match difficile, il a été à la hauteur de nos espérances à ce niveau. On a été décevants, notamment lors des 45 premières minutes, c'est aussi dû en grande partie à qualité de l'équipe de Bosnie, qui a été sûre d'elle-même et a fait la différence par son grand joueur qui est son avant-centre (Dzeko). Le match a été dur, crispant, mais à la sortie, on a la grande satisfaction d'être qualifiés pour l'Euro. Comment expliquez-vous la fin de match mieux maîtrisée des Bleus ? Par un écroulement physique des Bosniens ou par votre coaching ? A vous de juger. Ce qui a été clair, c'est qu'on n'a pas joué les 45 premières minutes. Donc à la mi-temps, le discours était de demander aux joueurs où ils voulaient aller. S'ils voulaient les barrages, il suffisait de faire la même mi-temps. On leur a dit de plus se lâcher. En première mi-temps, j'ai été abasourdi par le déchet technique qu'on a eu, on a été transparents. En deuxième, les mêmes joueurs qui ont été transparents en première ont été meilleurs, donc on se satisfait surtout de la deuxième mi-temps qui nous permet de nous qualifier. C'est encourageant sur la seconde mi-temps autant que décevant sur la première. Mais ce qui m'a plu, c'est que les joueurs ont eu une réaction, sinon on serait en train de parler des barrages ce soir. Quant aux rentrées, elles sont survenues dans un contexte déjà plus facile, on était en train de dominer. Comment expliquez-vous que la France ait concédé autant d'occasions, notamment en première mi-temps ? Quand vous ne jouez pas, vous êtes en retard, vous commettez beaucoup de fautes, vous subissez. On a eu des situations dangereuses contre nous, même si la meilleure occasion a été pour Loïc Rémy. Leur seul joueur très fort (Dzeko) nous a mis en difficultés tout seul, on a eu trop de fébrilité défensive, mais c'était toute l'équipe. Ça a été un match crispant, mais plaisant parce que les deux équipes se sont livrées. Quand je vois mon équipe qui veut marquer à la 90e minute le deuxième but, je commence à bouillir, mais on sentait qu'ils s'étaient lâchés. A quoi va ressembler la suite de votre mandat jusqu'à l'Euro ? Il va falloir définir notre programme jusqu'à l'Euro, il y a deux matches à conclure au mois de novembre, c'est fait pour février avec l'Allemagne, on va jouer des matches sans enjeu contre de très bonnes équipes, on va essayer de mettre l'accent sur le jeu et de donner du temps de jeu à certains qui n'en ont pas eu trop et qu'il serait intéressant de voir en équipe de France s'ils continuent de faire de bonnes performances avec leur club. Avec cette qualification, les fantômes du fiasco sud-africain sont-ils chassés ? Non, parce qu'il y aura toujours des gens qui y penseront, des blogueurs, la presse, et des joueurs qui y étaient et y penseront aussi, mais il faut passer à autre chose, oublier, même si la cicatrice sera toujours là. VIDEO - Florent Malouda: "Nous étions tétanisés".