LIGUE DES CHAMPIONS - L'entraîneur bordelais s'attend à un duel intense face à l'OL mardi. Laurent, quel a été votre discours pour rebondir après la finale perdue contre l'OM en finale de la Coupe de la Ligue (3-1) ? Je pense qu'il n'y avait pas besoin de discours vu l'importance du rendez-vous. Les joueurs savent d'eux-mêmes l'enjeu de cette confrontation, ce que ça peut ouvrir comme perspective. On a eu peu de temps pour le préparer puisque dimanche matin, on a fait un décrassage. Et on est déjà lundi après-midi, veille de match. On a surtout bien récupéré et une analyse sur le match a été faite. Je le répète, mais il n'y a pas besoin de long discours, pour démontrer l'importance de cette confrontation. Avez-vous fait le deuil de cette finale perdue contre l'OM (3-1) en Coupe de la Ligue ? Quand vous jouez au football, vous perdez des matches, vous en gagnez, c'est le jeu. Mais c'est vrai que le plus difficile à digérer, c'est une finale. Comme je le dis souvent, une finale, c'est à jouer mais surtout à gagner. On n'a pas réussi à la faire, donc on est un peu déçus. Avec l'enjeu de ce quart du finale, on n'a pas eu trop le temps d'y penser. Il faudra rebondir au niveau de l'état d'esprit. Avez-vous eu une approche différente pour préparer ce match contre Lyon sachant que c'est en en Ligue des champions et non en Ligue 1 ? C'est une préparation du match identique à celle des autres. Les deux équipes se connaissent vraiment très bien. Il n'y aura pas de surprise au niveau tactique, voire même au niveau des compositions des deux équipes. A la différence du Championnat, c'est une confrontation sur deux matches, avec un aller important à disputer à l'extérieur. Ce sera un bon match contre une bonne équipe. Comme vous l'aviez dit (les journalistes, ndlr), Lyon a éliminé le Real et a donc fait une grosse performance. Bordeaux devra être performant dans beaucoup de domaines et essayer de marquer un but. "Lyon est largement supérieur à nous" Vous avez déjà joué une rencontre européenne contre une autre équipe française (Marseille-Monaco en Coupe de l'UEFA en 1999), quels souvenirs en gardez-vous ? Au moment du tirage au sort, cela peut poser des problèmes. Mais une fois dans la compétition, c'est une confrontation franco-française et le fond du problème est le même. Il faut faire abstraction de tout cela. Il y aura un match retour, ne l'oublions pas. On en fait un peu trop sur le match franco-français. Il peut y avoir un parfum de Ligue des champions entre deux clubs français. Lyon doit avoir le même raisonnement que nous. On aurait mieux aimé avoir un autre tirage pour les deux clubs français. Mais n'oublions pas non plus que, si on avait eu la possibilité d'avoir deux clubs qualifiés pour les demi-finales, on pouvait également en avoir aucun. Est-ce aussi une question de suprématie sur le Championnat de France ? Non, il n'y aura pas de suprématie. Lyon est largement supérieur à nous. Rendez-vous compte de ce que Lyon a fait sur les sept-huit dernières saisons. Au niveau européen, il n'y a pour l'instant pas photo entre Lyon et Bordeaux. Pjanic a employé le terme de "guerre" pour qualifier cette rencontre, pensez-vous que ce sera le cas ? Je pense qu'il faut prendre cela au deuxième degré. Si vous connaissez le football, vous avez certainement remarqué que les grands matches à enjeux, les rencontres européennes, les quinze-vingt premières minutes, c'est vraiment un duel. Chacun à son propre duel à gagner. Tous les autres matches, le premier quart d'heure, ça été ça. Il faut marquer un peu son territoire. Le match gagné par Bordeaux à Gerland (1-0) peut-il avoir une influence sur celui-là ? On peut y faire référence, notamment dans la préparation. La composition d'équipe sera très proche de ce match-là. Il ne faut pas oublier que la Ligue des champions est une autre compétition. En Championnat, on fait un résultat et on passe à autre chose. En Ligue des champions, il y aura un match retour et le résultat de l'aller comptera. Par rapport au match de Championnat, Lyon et Bodeaux sont dans d'autres dispositions aujourd'hui. Demain soir (mardi, ndlr), ce sera du plus haut niveau.