Berbizier n'est pas content

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R.F. , modifié à
Battu lors de ses deux dernières sorties, le Racing-Métro accueille Toulon samedi, pour le dernier match de la 8e journée de Top 14. Pierre Berbizier, l'entraîneur francilien, regrette les nombreuses blessures dans son groupe, toujours privé de Fabrice Estebanez, resté en Nouvelle-Zélande avec les Bleus. Une situation qui a le don de l'énerver.

Battu lors de ses deux dernières sorties, le Racing-Métro accueille Toulon samedi, pour le dernier match de la 8e journée de Top 14. Pierre Berbizier, l'entraîneur francilien, regrette les nombreuses blessures dans son groupe, toujours privé de Fabrice Estebanez, resté en Nouvelle-Zélande avec les Bleus. Une situation qui a le don de l'énerver. Des résultats en dents de scie, des internationaux blessés au retour de la Coupe du monde et une pique à l'encontre du management de l'équipe de France, Pierre Berbizier a des sujets de contrariété. L'entraîneur du Racing-Métro se passerait volontiers de ces soucis, mais il doit composer avec des bouts de ficelle pour la rencontre face à Toulon samedi, lors de la 8e journée de Top 14. "Il nous manque des points, on est dans une phase de non-réussite au niveau des matches, des blessures. On sait que chaque équipe connaît cette période dans une saison, cela n'arrive pas au meilleur moment mais on fait avec", regrette-t-il. Les deux derniers matches de son équipe, qui se sont soldés par deux défaites (à Bayonne et à Bordeaux-Bègles), n'arrangent rien à l'affaire. L'ancien sélectionneur du XV de France se triture les méninges pour composer son équipe, surtout en raison d'une ligne de trois-quart décimée avec les absences de François Steyn, Mirco Bergamasco et Albert Vulivuli, revenus blessés de la Coupe du monde. "On aimerait récupérer des joueurs mais on ne récupère rien du tout. Je ne sais pas pour les autres mais dans la perspective d'un enchaînement de 16 matches, ce ne sera pas sans conséquences pour un effectif sous-dimensionné." Pas simple donc, d'autant que Fabrice Estebanez, la nouvelle recrue, a prolongé son séjour au côté des Bleus en Nouvelle-Zélande malgré sa suspension. Une situation que Berbizier regrette amèrement. "La Coupe du monde modifie la donne des équipes et du calendrier" En pénurie de joueurs, le coach du Racing aurait bien aimé aligner l'ancien Briviste, mais il préfère manier l'ironie et adresse ses reproches à l'encadrement des Bleus. "J'aurais aimé récupérer Estebanez, mais c'est ubuesque. Ils disent: 'On commence à 30 et on finit à 30.' Je me demande dans ce cas pourquoi Skrela, qui aurait pu jouer les quarts, est rentré alors qu'on garde un joueur qui ne rejouera plus. C'est un peu décevant en termes de professionnalisme d'autant qu'on a beaucoup d'absents. La situation a été exposée au manager Jo Maso qui, dans un premier temps, m'avait donné son accord avant de se rétracter sans doute après un long conciliabule sur l'animation d'Estebanez dans les soirées du XV de France. C'est décevant d'autant qu'on devra lui donner une semaine de vacances..." Et voilà de retour l'éternel débat lié à la communication souvent minimaliste entre les clubs professionnels et l'équipe de France. Malgré tous ces problèmes, il faudra bien le jouer ce match face à Toulon. Et le RCT se déplace à Colombes ragaillardi par sa belle victoire contre l'Usap (38-0) le week-end dernier. "Ce sera un match difficile, comme tous les autres dans cette compétition, estime l'entraîneur du Racing. On sait que huit ou neuf équipes visent la qualification. Les données du problème, on les connaît, c'est comme la saison dernière avec tout de même un élément supplémentaire puisque la Coupe du monde modifie la donne des équipes et du calendrier." Berbizier n'est pas content et ça se sent.