Berbizier: "C'est la logique"

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Propos recueillis par SYLVAIN LABBE , modifié à
L'empire du Racing, ses stars et ses millions, ont chuté à la surprise générale face à la jeunesse montpelliéraine samedi, à Marseille, où comme Toulon, puis Castres, l'équipe de Pierre Berbizier a déjoué pour échouer sur le fil (25-26). Pour le manager francilien, d'un froid réalisme à l'heure de l'analyse, son équipe ne méritait pas son billet pour le Stade de France.

L'empire du Racing, ses stars et ses millions, ont chuté à la surprise générale face à la jeunesse montpelliéraine samedi, à Marseille, où comme Toulon, puis Castres, l'équipe de Pierre Berbizier a déjoué pour échouer sur le fil (25-26). Pour le manager francilien, d'un froid réalisme à l'heure de l'analyse, son équipe ne méritait pas son billet pour le Stade de France. Pierre, comment expliquer cette défaite sur le fil, alors que malgré votre retard (6-23), vous aviez su reprendre l'avantage ? L'analyse est toute simple de ce genre de rencontre, à savoir que lorsqu'en début de match, on n'est pas réaliste et on ne concrétise pas nos temps forts que ce soit à la main ou sur nos tentatives, ou de pénalité, ou de drop, on n'a jamais été en mesure de faire douter cette équipe de Montpellier par des ballons rendus très facilement, trop facilement. Les Montpelliérains ont su prendre ce score et être en confiance ; même dans le retournement de situation, on ne s'est pas maîtrisé cette fin de match, alors que les Montpelliérains n'y étaient peut-être plus. On a su les remettre dans le match. C'est la logique. Le Racing n'a-t-il pas plus perdu cette demi-finale que les Montpelliérains ne l'ont gagnée ? Quand vous donnez les deux premiers essais aussi facilement, alors qu'on maîtrise le ballon, quelque part, après, c'est plus difficile. Peu d'équipes, je crois, auraient été capables de revenir comme on l'a fait. Ça montre véritablement le gâchis. On n'a pas mis la manière aujourd'hui en donnant à Montpellier le bâton pour nous battre. Bravo à eux, ils ont su l'exploiter et être très réalistes, c'est le propre de ces matches-là. Je crois que l'équipe a bien travaillé et le groupe a bien fonctionné pour être présent jusque-là, donc vous comprendrez qu'il y a de la frustration. Si Clermont n'a pas de regrets à avoir, on peut en avoir un peu plus. "Montpellier s'est gagné le droit de jouer cette finale" Vos joueurs n'auraient-ils pas eu intérêt à appuyer leur effort dans l'axe, là où ils ont concassé tous leurs adversaires tout au long de la saison ? Quand Benjamin Sa me fait une passe sautée... On ne l'a jamais travaillée à l'entraînement. Benjamin Sa qui est là pour en remettre une couche, vous avez des comportements sur lesquels il faut s'adapter ; ça n'avait jamais été préparé et ça prouve qu'on a encore beaucoup à gagner en maîtrise. Quel premier bilan à chaud tirez-vous de cette saison ? C'est une saison, qui a été intéressante dans la construction de notre équipe jusque dans la construction de notre jeu. Mais c'est ce genre de matches, qui doit nous permettre de grandir pour peur qu'on retienne la leçon. Montpellier face à Toulouse, votre pronostic ? Ils ont su s'adapter jusqu'à présent à toutes les situations. Je crois qu'ils iront sans complexe au Stade de France. Montpellier s'est gagné le droit de jouer cette finale: Bravo à eux et puis bonne chance !