Belhanda: "Il va falloir mûrir"

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Propos recueillis par Régis AUMONT , modifié à
Parmi les meilleurs joueurs de Montpellier cette saison, Younes Belhanda, seulement 20 ans, n'a pas digéré la défaite face à Lyon le week-end dernier. Le néo-international marocain souligne le manque de maturité en Ligue 1, qui peut encore affecté le jeune collectif héraultais, mais ne s'inquiète pas pour autant de la perte de vitesse de son club. L'objectif étant de rebondir samedi soir à Brest lors de la 17e journée du championnat.

Parmi les meilleurs joueurs de Montpellier cette saison, Younes Belhanda, seulement 20 ans, n'a pas digéré la défaite face à Lyon le week-end dernier. Le néo-international marocain souligne le manque de maturité en Ligue 1, qui peut encore affecté le jeune collectif héraultais, mais ne s'inquiète pas pour autant de la perte de vitesse de son club. L'objectif étant de rebondir samedi soir à Brest lors de la 17e journée du championnat. Younes, comment digère-t-on une défaite comme celle de Lyon (Montpellier s'est incliné 2-1 en concédant un but à la 94e minute, ndlr) ? Très mal. C'est un match que l'on a mal commencé en prenant un but dès la cinquième minute. Puis on a tout fait pour revenir au score. On y arrive à la 80e et ensuite on a voulu aller encore de l'avant, en oubliant qu'en face c'était quand même Lyon. Et dans les arrêts de jeu on laisse Lisandro tout seul. C'est une grosse faute de notre part et ça nous laisse beaucoup de regrets. René Girard n'a pas apprécié du tout ce but de Lisandro dans le temps additionnel et l'a fait savoir en parlant de manque de professionnalisme. Comment l'avez-vous pris ? Il a eu raison de taper du poing sur la table. On arrive à revenir à 1-1 contre une grosse équipe et on cherche encore à marquer. Ça part certes d'une bonne volonté, mais il va falloir mûrir. L'entraîneur a eu raison de pousser une gueulante. S'il ne le fait pas là, quand le fera-t-il ? On savait très bien qu'une demi-occasion peut suffire à une équipe comme Lyon. Surtout pour Lisandro. On manque encore d'expérience et de maturité en Ligue 1. De postulant à la première place, vous êtes descendu au dixième rang après les défaites contre l'OM et Lyon. Faut-il s'inquiéter ? Pas du tout. On joue le maintien avant tout, même si on ne va pas se gêner si on a la possibilité de viser plus haut. La première partie du tableau est très serrée. Avec une victoire à Brest, on pourrait se retrouver à la cinquième, sixième place. Ce serait bien d'atteindre la trêve avec 28 points pour être plus tranquilles. Là on aurait déjà fait une bonne partie du chemin pour le maintien, qui devrait se jouer à 43 points. "Brest, c'est un peu le Montpellier de la saison dernière" En attaque, les problèmes sont quand même récurrents... Travaillez-vous plus cet aspect du jeu actuellement ? Non, pas plus ni moins que d'habitude. On manque de réussite. Mais cela ne nous a pas empêché d'être dans le haut du tableau avant ces deux défaites. On sait que l'on a quelques problèmes d'efficacité, mais on essaie avant tout de prendre des points. On a parfois le sentiment que l'équipe a du mal à s'adapter au changement d'attaquant de pointe, Olivier Giroud n'ayant pas le même profil que celui de Victor Hugo Montaño, parti à Rennes. Olivier n'a pas le même style que Victor. Victor cherchait la profondeur. Olivier nous sert de point d'appui. Il pèse énormément sur les défenses, qui ont du mal à prendre le dessus sur lui. Il est peut-être moins servi dans la zone de finition. Mais il a quand même déjà marqué six buts en championnat en devant s'adapter à une nouvelle équipe. Il faut lui laisser le temps de s'affirmer, mais il est déjà bien. Vous vous déplacez à Brest samedi soir. Que vous inspire cette équipe ? Elle est très solide chez elle, un peu comme nous l'an dernier. Brest c'est un peu le Montpellier de la saison dernière. On va aller là-bas pour prendre au minimum un point. On verra comment jouera Brest contre nous, mais s'ils nous attendent, il ne faudra pas que l'on parte à l'abordage comme on l'a fait contre Lyon. Sur un plan personnel, vos bonnes performances vous ont permis de découvrir la sélection marocaine le mois dernier. Qu'avez-vous ressenti en Irlande du Nord ? Ça m'a fait très plaisir d'être appelé. Ça a fait la fierté de toute ma famille, celle au Maroc et celle en France. J'ai mis un an à faire mon choix entre les deux sélections et je ne le regrette pas. Pouvoir représenter son pays, c'est quelque chose qui fait chaud au coeur. Eric Gerets est un entraîneur qui a beaucoup de caractère. Ses méthodes sont différentes de celles de René Girard. J'espère aussi pouvoir beaucoup apprendre de lui.