Bayern-Dortmund, pour l'honneur ?

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Yannick SAGORIN , modifié à
S'il n'y avait treize points d'écart entre les deux équipes, ce Bayer Munich-Borussia Dortmund aurait tout d'une finale. Samedi, lors de la 24e journée de Bundesliga, le champion sortant accueille son probable successeur, avec la ferme intention de remettre les pendules à l'heure. Ne serait-ce que par fierté. Dans la presse, le choc a déjà commencé.

S'il n'y avait treize points d'écart entre les deux équipes, ce Bayer Munich-Borussia Dortmund aurait tout d'une finale. Samedi, lors de la 24e journée de Bundesliga, le champion sortant accueille son probable successeur, avec la ferme intention de remettre les pendules à l'heure. Ne serait-ce que par fierté. Dans la presse, le choc a déjà commencé. Favori à sa propre succession au coup d'envoi de cet exercice 2010-2011, le Bayern s'attendait sans doute à batailler avec Schalke 04, le Werder Brême ou le Hambourg SV pour défendre sa couronne. Il faut bien l'avouer, personne n'a vu venir Dortmund et son impétueuse jeunesse. Ces Mario Götze, Kevin Grosskreutz, Mats Hummels et Marcel Schmelzer aujourd'hui internationaux allemands ou encore ces talents exotiques que sont Lucas Barrios, Shinji Kagawa ou Nuri Sahin, tous en passe d'offrir au Borussia son premier titre de champion depuis 2002. Avec 10 et 13 longueurs d'avance sur Leverkusen et Munich, Dortmund semble avoir la marge nécessaire à 11 levées du verdict pour parvenir à ses fins. Sauf excès de confiance, le dernier écueil probablement qui puisse encore faire du tort à des Borussen pour la plupart inexpérimentés. "La pression, ce n'est pas nous qui l'avons, car nous avons treize points d'avance sur eux. Ils sont finis, déclarait ainsi Grosskreutz, cette semaine, à propos des Bavarois. Nous jouons le meilleur football et nous allons montrer pourquoi nous sommes leaders." Sans doute plus facile à dire qu'à faire à l'Allianz Arena... Hoeness: "Dortmund n'a aucune chance contre nous" Certes les hommes de Jürgen Klopp ont remporté 10 de leurs 11 matches à l'extérieur cette saison en championnat, mais le Bayern a retrouvé confiance en son jeu depuis que le tandem "Robbéry" sévit de nouveau. Réunis depuis quinze jours, Arjen Robben et Franck Ribéry ne sont pas étrangers aux dernières sorties probantes des champions d'Allemagne, tombeurs successivement de Hoffenheim (4-0), de Mayence (1-3) et de l'Inter Milan, mercredi, en huitième de finale aller de la Ligue des champions (0-1). Cela sans compter l'écot du serial buteur Mario Gomez, auteur de 28 réalisations en 32 matches cette saison. "Peu importe ce que disent les joueurs de Dortmund. Si on joue comme contre Hoffenheim et Mayence, on les battra", considère ainsi Franck Ribéry. Quant à Uli Hoeness, son arrogance n'a rien à envier à celle affichée par Kevin Grosskreutz: "Nous avons la meilleure équipe de Bundesliga. Dortmund n'a aucune chance contre nous, nous allons gagner avec deux buts d'écart !" Un revers par deux buts d'écart, c'est ce qu'avait subi le Bayern à l'aller dans la Ruhr (2-0). Quand bien même les Munichois parviendraient à effacer leur dette, il leur resterait dix unités à rattraper en l'espace de dix actes. Un défi aux allures de mission impossible, alors que les troupes de Louis van Gaal n'ont guère grappillé qu'un point depuis la trêve (13 points en six journées contre 12). D'autant que le Borussia Dortmund, contrairement à un Bayern Munich engagé par ailleurs en Coupe d'Allemagne et en Ligue des champions, n'a plus que la Bundesliga à jouer...