Batum, lorrain et hardi

  • Copié
Thomas PISSELET , modifié à
A quelques jours du match des champions qu'il espère jouer avec Nancy contre Chalon-sur-Saône, dimanche prochain à Gentilly, Nicolas Batum est arrivé lundi en Lorraine et a effectué son premier entraînement avec le Sluc. L'occasion de se remettre dans le bain, une semaine seulement après son retour de Lituanie avec l'équipe de France.

A quelques jours du match des champions qu'il espère jouer avec Nancy contre Chalon-sur-Saône, dimanche prochain à Gentilly, Nicolas Batum est arrivé lundi en Lorraine et a effectué son premier entraînement avec le Sluc. L'occasion de se remettre dans le bain, une semaine seulement après son retour de Lituanie avec l'équipe de France. Nicolas Batum la médaille d'argent autour du cou, le sourire aux lèvres et des étoiles plein les yeux. C'est encore tout récent et déjà si loin. Une semaine jour pour jour après le retour de l'équipe de France de sa longue et éprouvante campagne en Lituanie, où elle a buté sur l'Espagne en finale de l'Euro 2011 (85-98), l'international tricolore a rechaussé ses baskets lundi après-midi. Pas à Portland mais à Nancy, où il fera ses gammes le temps que le lock-out soit réglé en NBA. Depuis qu'il a atterri à Paris, l'ailier français n'a pas eu trop le temps de souffler. "On a enchaîné pas mal de trucs en France, des rencontres avec le public, les médias, et on a un peu fêté aussi..., confie-t-il dans Le Républicain Lorrain. Je n'ai commencé à me reposer que jeudi. Je suis allé à Disney et je suis passé voir jouer Dijon, qui sera notre premier adversaire en championnat. Pour finir, je suis rentré chez moi en Normandie vendredi, et me voilà à Nancy." Un emploi du temps de ministre qui ne l'a pas empêché de se présenter à Gentilly pour son premier entraînement avec l'effectif du Sluc. Avec quelle motivation ? Celle d'aider l'équipe dirigée par Jean-Luc Monschau à atteindre le Top 16 en Euroligue et de gagner le plus de rencontres possible. A commencer par celui de dimanche qui opposera Nancy à Chalon-sur-Saône à l'occasion du traditionnel match des champions, sorte d'apéritif avant le coup d'envoi officiel de la saison. Un rendez-vous qu'il aborde sans aucune lassitude. "Le jour où j'en aurai marre, j'arrêterai, répond-il. Je me sens dans une bonne vibe, j'ai envie de continuer, de rejouer.""Envie de voir où j'en suis par rapport à la Pro A et l'Euroligue" Envie, aussi, de retrouver cette ferveur qui a porté les Bleus. "Le regard a changé, constate-t-il. On a créé un engouement plutôt sympa à voir mais il faut l'entretenir. Ça passera par des résultats et peut-être par des joueurs qui reviennent en France comme moi..." Ou comme Tony Parker, qui désire jouer à Villeurbanne, Boris Diaw, qui pourrait signer à Bordeaux, voire Ian Mahinmi, qui n'était pas de l'aventure tricolore cet été mais dont le profil intéresse Strasbourg. Mais le joueur des Trail Blazers ne vient pas à Nancy avec l'intention de se mettre en avant autrement que sur le terrain. Lui se voit d'abord "comme un joueur qui doit s'adapter à l'équipe et pas le contraire". Nicolas Batum, qui en a "marre" de suivre le feuilleton interminable d'un lock-out qui dure depuis le 1er juillet, assure qu'il se donnera à fond pour le Sluc. Risque de blessure ou pas. "Je vais continuer à provoquer des fautes et à me faire mal, affirme-t-il dans les colonnes du quotidien régional, lui qui retrouvera la Pro A trois saisons après l'avoir quittée avec Le Mans. Ça va être différent. Marrant même. J'ai quitté la Pro A à l'âge de dix-neuf ans avec un titre de deuxième meilleur Français du championnat. Maintenant que Nando (De Colo) n'est plus là, j'aurais peut-être la première place... Non, sérieusement, j'ai envie de progresser ici et de voir où j'en suis par rapport à la Pro A et l'Euroligue." Une hâte que les amateurs du basket français partagent.