Bastos: "On peut y arriver !"

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Propos recueillis par PAUL LANDINT , modifié à
En dépit de quelques maux de tête, suite à une grippe, Michel Bastos devrait pouvoir tenir sa place dans le groupe de l'OL dimanche pour le match de clôture de la 22e journée de Ligue 1. Face à Bordeaux, la victoire est vivement conseillée aux Lyonnais, "sinon, ça va devenir très compliqué pour le titre" avoue le gaucher brésilien.

En dépit de quelques maux de tête, suite à une grippe, Michel Bastos devrait pouvoir tenir sa place dans le groupe de l'OL dimanche pour le match de clôture de la 22e journée de Ligue 1. Face à Bordeaux, la victoire est vivement conseillée aux Lyonnais, "sinon, ça va devenir très compliqué pour le titre" avoue le gaucher brésilien. A Valenciennes le week-end dernier, la seule bonne nouvelle pour vous a été ce but inscrit en fin de match... Oui, parce que même si j'étais plutôt bien dans le jeu à mon avis, voilà déjà un moment que je n'avais plus marqué (à Rennes, le 6 novembre, ndlr)... Maintenant, vu notre situation aujourd'hui, il faut plutôt penser au collectif et j'aurais sincèrement préféré l'emporter sans trouver l'ouverture. Si on veut être champions, il ne faut pas seulement être performants contre les gros... Justement, comment voyez-vous ce mois de février où Lyon affrontera Bordeaux mais aussi Saint-Etienne, Lille, sans oublier le Real Madrid ? C'est sûr que là, ça va être plus chargé que janvier ! Abordez-vous cette période, notamment ce premier rendez-vous devant Bordeaux, avec quelques doutes après deux revers d'affilée ? (D'un ton ferme) Non ! Je sais que dans ces matches-là, on va être présents. On aurait reçu une équipe d'un standing inférieur, là oui, peut-être nous aurions eu peur... Je respecte toutes les formations, mais on a plus de problèmes face aux dites «petites» équipes. Bordeaux donc, ça tombe peut-être bien. Quel regard portez-vous sur ces Girondins qui vous ont battus 2-0 à l'aller ? Ce sont toujours des matches compliqués, où Bordeaux est présent, joue pour gagner. A nous d'être là parce que sinon, on risque prendre un coup sur la tête. Ce n'est tout de même plus l'équipe que vous rencontriez ces dernières années... Oui, peut-être. S'ils ont recruté, ils ont aussi perdu des joueurs importants: Yoann (Gourcuff), Chamakh... Mais attention, ça reste toujours Bordeaux, une équipe de qualité. "Les Lillois sont favoris" Quel sentiment vous laissent ces sept points d'écart aujourd'hui entre Lille, le leader, et vous ? C'est sûr que j'aimerais mieux être devant ou juste derrière à un petit point... Mais il faut malgré tout être convaincu que c'est possible de retrouver encore la tête. On peut y arriver ! Maintenant, c'est évident que si l'écart se creuse encore, ça va devenir très compliqué. D'où la nécessité pour Lyon de ne pas seulement «réagir» comme à Valenciennes, mais d'agir, non ? Aujourd'hui, je crois qu'on a déjà eu suffisamment d'exemples de ce qu'il ne faut pas faire. J'espère que c'est fini les conneries et qu'on va maintenant aller de l'avant. On était sur une bonne série en L1 avant ce match à Valenciennes, il faut reprendre le fil, retrouver cette dynamique. On ne peut plus passer au travers. Mais que pensez-vous de votre ancienne équipe de Lille ? S'ils ne font pas les c... et continuent d'être aussi bons, les Lillois sont favoris. J'aime bien ce club mais moi, je suis à Lyon aujourd'hui et je ne vais pas cacher que mon souhait est d'être champion de France. Alors j'espère qu'Auxerre va travailler un peu pour nous ce week-end... "Yoann a le droit de dire ce qu'il veut" Dans une interview accordée à nos confrères de Sud-Ouest, Yoann Gourcuff a laissé entendre que sa philosophie de jeu se rapprochait davantage de celle de Laurent Blanc que de celle Claude Puel... (Il coupe) C'est mieux d'éviter de parler de ce genre de chose. C'est son avis, voilà... Mais vous, vous reconnaissez-vous dans le football prôné à Lyon par votre entraîneur ? Moi, ça me va, il n'y a pas de soucis. Yoann a le droit de dire ce qu'il veut mais moi, tant que je joue, ça me va très bien. Oui, ça va, je vous dis. Pas de problème du tout ! Ecrivez ça en gros ! (éclat de rire dans l'assistance). Que pouvez-vous nous dire sur André, votre compatriote, que Bordeaux vient de recruter ? D'après les matches que j'ai vus de lui au Brésil, il est très très fort, marque beaucoup de buts... Les qualités, le talent, il les a. La preuve, il a été sélectionné pour le prochain France-Brésil. Cela dit, il faut qu'il sache que les championnats brésiliens et français n'ont pas les mêmes caractéristiques, ici, il y a moins d'espaces... Il aura donc sans doute besoin d'un temps d'adaptation. Vous évoquiez ce France-Brésil... Un match qui se jouera donc sans vous ? Hélas oui, et je mentirais si je disais que je n'aurais pas aimé y participer. Bon, peut-être aussi, et il faut en être conscient, que je ne le méritais pas. En plus, il y a beaucoup de concurrence, vous savez. L'essentiel, c'est de savoir que si j'évolue à un très haut niveau, le sélectionneur compte sur moi. Oui, ça, c'est bien... Enfin, malgré tout, je serai tout de même au stade mercredi pour une première expérience à la télévision, comme consultant. Le «Bixente Lizazaru brésilien»... c'est pas mal, ça !