Bartoli prend la porte

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Guillaume BARDOU , modifié à
Mauvaise nouvelle pour le clan français ce mercredi à l'Open d'Australie. Alors qu'elle avait remporté assez facilement le premier set de son deuxième tour face à la Russe Vesnia Manasieva, Marion Bartoli, victime d'une blessure au mollet droit, a dû laisser filer le match (3-6, 6-3, 6-0). Une grande désillusion pour la numéro un tricolore qui sera en plus absente des courts durant six semaines.

Mauvaise nouvelle pour le clan français ce mercredi à l'Open d'Australie. Alors qu'elle avait remporté assez facilement le premier set de son deuxième tour face à la Russe Vesnia Manasieva, Marion Bartoli, victime d'une blessure au mollet droit, a dû laisser filer le match (3-6, 6-3, 6-0). Une grande désillusion pour la numéro un tricolore qui sera en plus absente des courts durant six semaines. Pas un rictus, pas même un petit blocage en bout de course. Pourtant, soudainement, à 5-1, 40-A sur son service, Marion Bartoli a rejoint sa chaise. Boitant bas, se plaignant visiblement du mollet droit. La Française allait s'y faire longuement masser puis strapper avant de reprendre le jeu face à la Russe Vesnia Manasieva. Mais le match n'allait plus du tout être le même, loin de la relative facilité vécue jusqu'alors. Si Bartoli éteignait l'incendie pour remporter la première manche 6-3 après avoir concédé son service, l'Auvergnate cédait ensuite rapidement 6-3 le deuxième set, où sa difficulté à tenir ses appuis allait se conjuguer aux coups gagnants de la Russe. Concédant huit balles de break sur l'ensemble du match, la native du Puy-en-Velay n'a ainsi jamais pu retrouver le rythme pour conforter les espoirs nés d'un premier tour expéditif. Si elle n'avait concédé aucun jeu lundi lors de son entrée en lice face à l'Italienne Tathiana Garbin, la tête de série numéro 15 aura donc vécu un cauchemar, face à Manasieva, modeste 146e joueuse mondiale et issue des qualifications. Accrocheuse au début de la deuxième manche face à un adversaire au schéma de jeu similaire, limitée sur ses engagements, la 17e joueuse mondiale se résigne alors dès l'entame de la troisième manche, qu'elle concède en 36 minutes. Une absence estimée à six semaines Auteur de 26 fautes directes sur l'ensemble de la partie, Bartoli passe à la trappe dès le deuxième tour à Melbourne pour la cinquième fois de sa carrière (après 2004, 2005, 2006 et 2007), loin du quart de finale atteint en 2009. Difficile à avaler après une tournée australienne encourageante qui ne l'avait vu céder qu'en demi-finale à Brisbane (face à l'Allemande Petkovic) puis en quarts à Hobart (perdu face à la Tchèque Zakopalova). "Je souffre d'une déchirure au mollet. Je suis arrêtée pour six semaines", a ensuite révélé la Française en conférence de presse. "C'est vraiment dur à encaisser car je jouais très bien au début. Les deux médecins se sont demandés comment j'avais pu rester sur le court pendant une heure et demie. Je suis une compétitrice. C'était difficile d'abandonner avec un set d'avance. J'ai senti comme une explosion à l'intérieur de mon muscle. Je ne peux même pas prendre l'avion car c'est beaucoup trop gonflé". Bien lancée, la Française pouvait en effet légitimement fonder de gros espoirs sur cette quinzaine australienne alors que son tableau était relativement dégagé sur ces trois premiers tours. Même si Wozniacki, encore impressionnante ce mercredi en expédiant Vania King (6-1, 6-0), se profilait lors d'un éventuel huitième de finale. Il n'en sera donc rien puisque de promesses entrevues, Melbourne s'est transformé en cruelle désillusion pour l'Auvergnate.