Bartoli peut-elle le faire ?

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PAUL ROUGET , modifié à
Alors qu'elle n'avait jamais dépassé les huitièmes de finale à Roland-Garros, Marion Bartoli dispute mercredi, à la tenante du titre italienne Francesca Schiavone, une place en finale de cette édition 2011. L'occasion pour la numéro un française, de plus en plus à son aise sur terre battue, de succéder à Mary Pierce, dernière finaliste tricolore à Paris ?

Alors qu'elle n'avait jamais dépassé les huitièmes de finale à Roland-Garros, Marion Bartoli dispute mercredi, à la tenante du titre italienne Francesca Schiavone, une place en finale de cette édition 2011. L'occasion pour la numéro un française, de plus en plus à son aise sur terre battue, de succéder à Mary Pierce, dernière finaliste tricolore à Paris ? "Il est temps de prier pour un miracle". La dernière déclaration de Marion Bartoli, à quelques heures du début de son 11e Roland-Garros, n'incitait guère à l'optimisme quant aux chances de voir la numéro un tricolore enfin dépasser le cap des huitièmes de finale à la Porte d'Auteuil. Touchée à la cuisse gauche et forcée de déclarer forfait en finale du tournoi de Strasbourg, elle ne pensait sans doute pas s'éterniser sur une terre battue parisiennne qu'elle n'avait jusqu'alors jamais réussi à apprivoiser. Dix jours plus tard, on la retrouve pourtant dans le dernier carré face à la tenante du titre Francesca Schiavone. Et à l'écouter, cela n'a rien de miraculeux. "Ces dernières années, je ne me sentais pas bien ici, que ce soit sur le court ou en dehors, a-t-elle reconnu après son succès face à Svetlana Kuznetsova (7-6, 6-4). J'avais peur de la presse, de ce qu'ils allaient dire si je perdais le match, de ceci et cela..." Bien décidée cette fois à "en profiter" et à partager avec un public dont, et c'est un euphémisme, elle n'a pas toujours eu les faveurs, la Ponote s'est surtout astreinte à une préparation spécifique sur terre battue, dont elle récolte aujourd'hui les dividendes. "Depuis deux mois, je m'entraîne énormément sur cette surface, poursuit-elle. Je prends du temps pour travailler sur mon jeu de jambes, ma condition physique. Cela ne vient pas du jour au lendemain, mais j'ai tellement investi en travail de ce côté que cela m'aide à gagner des matches plus facilement." Des matches faciles, elle n'en aura pourtant pas forcément eu lors des premiers tours, bataillant systématiquement pour se qualifier (victoires en trois sets contre Tatishvili, Govortsova et Goerges, ndlr). Des rencontres disputées qui auront encore renforcé sa confiance sur l'ocre à l'heure de défier une Schiavone qui revient elle aussi de loin, puisqu'après avoir été fortement contrariée par Jankovic en huitièmes, la Milanaise a vu le couperet passer très près face à Pavlyuchenkova, avant d'arracher son 12e succès de rang à Roland (1-6, 7-5, 7-5). Pour leur sixième affrontement sur le circuit, la Française, dominée à quatre reprises, n'aura pas les faveurs des pronostics. Mais elle a déjà une petite idée sur le plan de jeu qu'elle devra mettre en place face à l'Italienne. "Je dois essayer de me souvenir de la manière dont on a joué ensemble avec Francesca, annonce-t-elle. Je vais essayer d'en tirer quelque chose, de voir comment elle a joué contre moi pour essayer de tourner ceci en ma faveur et de gagner le match. Et puis cela fait un bout de temps que l'on n'a pas joué l'une contre l'autre (Wimbledon 2009, ndlr). Je pense que je me suis améliorée depuis." A vérifier jeudi à l'occasion d'un duel, le tout premier sur terre battue entre les deux joueuses, qui s'annonce donc animé et qui offrira une deuxième finale en Grand Chelem à sa lauréate. De là à succéder à Mary Pierce, sacrée en 2000 et finaliste en 2005, il n'y a qu'un pas...