Bartoli, et si...

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Régis AUMONT , modifié à
Trois semaines après avoir réussi son meilleur Roland-Garros, Marion Bartoli arrive à Wimbledon avec des ambitions. Sur une surface qui sied plus à son jeu agressif, la Française présente des atouts qui en font l'une des joueuses à suivre de près lors de la troisième levée du Grand Chelem de la saison. A condition toutefois d'y produire son meilleur tennis, comme elle l'avait fait à Londres en 2007.

Trois semaines après avoir réussi son meilleur Roland-Garros, Marion Bartoli arrive à Wimbledon avec des ambitions. Sur une surface qui sied plus à son jeu agressif, la Française présente des atouts qui en font l'une des joueuses à suivre de près lors de la troisième levée du Grand Chelem de la saison. A condition toutefois d'y produire son meilleur tennis, comme elle l'avait fait à Londres en 2007. C'est ici, sur le gazon de Wimbledon, que Marion Bartoli garde ses meilleurs souvenirs d'un tournoi du Grand Chelem. Il y a quatre ans, au terme d'une quinzaine inoubliable agrémentée d'un succès de prestige en demi-finale sur Justine Henin, la Française s'était rapprochée au plus près du rêve de toute joueuse professionnelle : remporter l'un des quatre Majeurs. En finale, Venus Williams s'était révélée trop forte et aujourd'hui, à 26 ans, la quête de l'Auvergnate reste la même. Jamais, depuis, Bartoli n'a réussi à faire aussi bien dans une levée du Grand Chelem. Il a même fallu attendre Roland-Garros ce mois-ci pour la voir atteindre le dernier carré d'un tournoi de cette envergure pour la deuxième fois de sa carrière. Mais sa performance inattendue sur les courts de la Porte d'Auteuil laisse la porte ouverte aux espoirs les plus fous tant la terre battue était, et reste même, la surface la moins bien adaptée aux qualités de la numéro 1 française. Tout le contraire du gazon qui, par sa rapidité et la brièveté des échanges qu'il engendre, favorise le jeu à risques de Bartoli, bien plus efficace dans les filières courtes que longues. Tête de série n°10 Avec un physique plus affûté que par le passé, fruit d'un travail pointu effectué avec son père de coach Walter depuis le début de l'année et une programmation un peu moins chargée, la 9e joueuse mondiale, désignée tête de série n°10, s'est donnée les moyens de bien faire. Même si elle préfère ne pas faire trop de bruit avant de débarquer au All-England Club. "Ma priorité, c'est l'US Open !, lance-t-elle même à contre-sens dans les colonnes de L'Equipe cette semaine. A Wimbledon, j'arrive toujours à m'en sortir à peu près." A y regarder de plus près, ses passages outre-Manche n'ont pas toujours été couronnés de succès. En huit participations, la Française n'a franchi que deux fois le troisième tour, pour échouer juste après, donc en huitièmes de finale, la saison dernière et donc l'année de sa finale il y a quatre ans. Pour réussir un grand parcours cette année, dans un tableau sans doute aussi ouvert qu'à Roland-Garros bien que le retour des soeurs Williams pourrait un peu changer la donne, Bartoli devra flirter avec son meilleur niveau. Un coup de pouce du sort, lors du tirage du tableau vendredi, ne sera pas de trop non plus pour éviter de tomber sur une trop grosse cliente dès les huitièmes de finale. Même si sur gazon, dans un très grand jour, la Française a les armes pour battre n'importe quelle joueuse. Elle l'a déjà prouvé en plein Centre Court voilà quatre ans.