Le racisme continue de laminer le football italien. Preuve flagrante en a encore été faite lors de la rencontre Juventus Turin-Inter Milan (1-1), samedi dernier à l'occasion de la 32e journée de championnat au cours duquel Mario Balotelli a essuyé une pluie d'insultes racistes.Dans un match à l'atmosphère délétère, placé sous le signe d'une rivalité mordante entre deux clubs ennemis depuis le scandale des matches arrangés, Mario Balotteli, jeune attaquant italien de l'Inter d'origine ghanéenne, a été la cible privilégiée de sifflets et de chants racistes de la part d'une grande partie du public piémontais. Une débauche d'insultes qui n'a fait que redoubler après l'ouverture du score par "super Mario" à la 64e minute et l'expulsion de Tiago pour une faute sur l'Intériste (76e).Une sanction rapideSi le règlement du championnat italien donne à l'arbitre la possibilité de suspendre voire d'arrêter la rencontre en cas de manifestation raciste, dans les faits, ce genre de décision radicale n'est jamais appliqué. Pourtant, cette fois, les autorités du football italien ont semble-t-il tenu à envoyer un signal fort en infligeant, seulement quarante-huit heures après les faits, une pénalité d'un match à huis clos à la Juventus Turin. Une sanction toutefois clémente quant certains observateurs clament que seul un retrait de point pourrait mettre fin à l'impunité de tels actes.Mais un signal apparemment bien mal reçu par le club piémontais. Après les excuses du président turinois, Cobolli Gigli, pour le comportement inqualifiable des supporters au Stade Olympique, la Juve vient d'annoncer avoir fait appel de la décision... Dans l'attente du verdict, la sanction est prévue le 3 mai prochain face à Lecce lors de la 34e journée de championnat.