Aulas sans Puel après 2012 ?

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A.C. , modifié à
Et une pierre de plus dans le jardin de Claude Puel ! Dans un entretien accordé au mensuel Lyon Capitale, Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique Lyonnais, laisse clairement entendre qu'il ne prolongera pas forcément son entraîneur, dont le contrat expire en juin 2012. "Ne pas gagner de titre serait gênant", explique "JMA", avant d'ajouter, énigmatique: "Mais en gagner sans être en adéquation avec les valeurs du club, ça deviendrait problématique..."

Et une pierre de plus dans le jardin de Claude Puel ! Dans un entretien accordé au mensuel Lyon Capitale, Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique Lyonnais, laisse clairement entendre qu'il ne prolongera pas forcément son entraîneur, dont le contrat expire en juin 2012. "Ne pas gagner de titre serait gênant", explique "JMA", avant d'ajouter, énigmatique: "Mais en gagner sans être en adéquation avec les valeurs du club, ça deviendrait problématique..." Le feuilleton des relations compliquées entre Jean-Michel Aulas et Claude Puel s'est enrichi ce vendredi d'un nouvel épisode, sous la forme d'une interview du président de l'Olympique Lyonnais dans le magazine Lyon Capitale, dans laquelle il évoque sans trop d'ambigüité l'hypothèse d'une non-prolongation du contrat de son entraîneur. Commentant une information du mensuel, selon laquelle Claude Puel, sous contrat jusqu'en juin 2012, pense qu'il ne se verra pas proposer de prolongation, "JMA" répond ainsi: "Oui, il a raison de le dire. Aujourd'hui, nous avons un certain nombre de points de passage qui sont difficiles, que ce soit avec la presse ou une partie du public. On m'a suffisamment reproché de lui avoir fait signer un contrat de quatre ans, trop long pour les grands clubs. En l'état actuel des choses, il a raison d'affirmer cela." Et le patron du club rhodanien de poursuivre: "Un entraîneur, quand il a des résultats, il est bien plus libre que lorsqu'il n'en a pas (sourire). Et s'il n'en a pas, il devient comme tout entraîneur ou chef d'entreprise, complètement dépendant du marché et de ceux qui décident du marché. Dans son cas, le marché, ce sont les résultats sportifs. Et les décideurs, c'est le conseil d'administration que je représente." Un bon coup de pression sur le dos de l'ancien coach de Lille, que Jean-Michel Aulas dément pourtant aussitôt: "Ceci dit, je ne mets pas de pression au jour le jour sur l'entraîneur. Sur qui doit jouer, sur le schéma tactique à adopter. C'est une forme de délégation. Ce qui n'exclut pas le contrôle, bien au contraire. Et les sanctions. Quand on est dans un environnement de liberté, on revendique aussi la responsabilité du résultat. Et ça va me bien ainsi." Pas de titre, pas de prolongation ? Ce n'est pas aussi simple que cela, puisque Jean-Michel Aulas répond: "Ne pas gagner de titre serait gênant... mais en gagner sans être en adéquation avec les valeurs du club, les valeurs qui me tiennent à coeur, ça deviendrait problématique. Souvenez-vous de l'année ou on a réussi le doublé championnat-Coupe de France: on n'a pas gardé l'entraîneur (Alain Perrin, limogé au terme de sa première année de contrat, ndlr)". Aulas-Puel, la guerre des valeurs ? En clair, même s'il remportait son premier titre depuis son arrivée à Lyon à l'été 2008, Claude Puel ne serait pas sûr de garder les faveurs de son président. Faut-il en déduire que ce dernier serait même prêt à s'en séparer dès la fin de cette saison, à un an de l'échéance de son contrat ? "Aujourd'hui, il est sous contrat, répond le boss lyonnais, et c'est toujours préférable pour un grand club de respecter les contrats. Plutôt que d'avoir des changements au cours du contrat, qui sont difficiles à gérer, qui laissent des séquelles. Ceci étant, tout est possible." Des phrases lourdes de sous-entendus, qui ne devraient pas tomber dans l'oreille d'un sourd...