Aulas content de Puel et Gourcuff

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F.K. et Y.S. , modifié à
Interrogé dimanche dans le Canal Football Club sur Canal +, Jean-Michel Aulas a affiché une satisfaction à toute épreuve, aussi bien à l'endroit de son entraîneur Claude Puel, qui "a priori restera" la saison prochaine, que de sa recrue phare de l'été dernier, Yoann Gourcuff, dont le rendement prête pourtant à débat

Interrogé dimanche dans le Canal Football Club sur Canal +, Jean-Michel Aulas a affiché une satisfaction à toute épreuve, aussi bien à l'endroit de son entraîneur Claude Puel qui "a priori restera" la saison prochaine que de sa recrue phare de l'été dernier, Yoann Gourcuff, dont le rendement prête pourtant à débat. 25 septembre 2010, 7e journée de championnat, l'OL encaisse déjà son quatrième revers de la saison. Et la pilule passe d'autant moins bien que les Gones viennent de s'incliner sur leurs terres devant le voisin stéphanois (0-1). Face à la fureur de Gerland, qui réclame la tête de Claude Puel, Jean-Michel Aulas prend la parole, non pas pour défendre son entraîneur, mais pour demander du temps. Son discours est ambivalent mais le temps, justement, va lui donner raison. En l'espace de dix levées, Lyon gagne sept fois et passe du 18e au 3e rang, éteignant l'incendie qui couvait dans les tribunes de Gerland. Aujourd'hui, si l'OL demeure dans le bon wagon, il est sensiblement décroché par un leader lillois insaisissable. Relégués à six longueurs du sommet, les hommes de Claude Puel ont subi une grosse désillusion en concédant le nul face à Rennes (1-1) lors de la 28e journée, consécutive à une brutale éviction de la Ligue des champions face au Real Madrid qui n'a pas manqué de relancer la rumeur d'un départ anticipé de l'ancien technicien monégasque, dès la fin de la saison. Ce que JMA s'est attelé à démentir, une fois de plus, dimanche dans l'émission Canal Football Club: "Il reste à Claude Puel une année de contrat, il n'y aucune raison, a priori, que les choses ne se perpétuent pas pour la dernière année de contrat." "Yoann est est exactement dans le même cas qu'un Rai lorsqu'il est arrivé à Paris" Et le président lyonnais de préciser étrangement: "Il n'y a jamais eu d'obligation pour un entraîneur de gagner un titre. Aujourd'hui, on a un staff qui fonctionne plutôt bien. Faire troisième, être qualifié tout le temps pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, ce n'est pas si déshonorant." Un discours «profil bas» qui cadre mal avec le personnage et surtout avec les ambitions de début de saison d'un club qui, après deux années de disette, espérait bien renouer avec les honneurs d'un titre, quel qu'il soit. Et un discours en opposition avec celui tenu il y a un mois dans le mensuel Lyon Capitale: "Un entraîneur, lorsqu'il a des résultats, il est beaucoup plus libre que lorsqu'il n'en a pas. Et s'il n'en a pas, il devient comme tout entraîneur ou chef d'entreprise, complètement dépendant du marché et de ceux qui décident du marché. Dans son cas, le marché, ce sont les résultats sportifs." Dimanche soir, sur le plateau de Canal +, l'heure n'était plus aux petites phrases pour Jean-Michel Aulas, qui est par ailleurs monté au créneau pour défendre sa recrue phare de l'été, Yoann Gourcuff, pourtant encore décevant face au Luxembourg en dépit de son but. "Yoann correspond à l'idée que l'on se faisait de son talent. Il vient de changer de club et donc, ça a été difficile pour lui. Il est exactement dans le même cas qu'un Rai lorsqu'il est arrivé à Paris, sauf que lui, il est français. Et en France, on aime bien s'autocritiquer." Fermez le ban. L'OL, quatrième de Ligue 1 à six points de Lille et à un point de la troisième place qualificative pour la prochaine Ligue des champions, est lancé dans le sprint final, et Jean-Michel Aulas n'entend pas voir son club déstabiliser par de nouvelles déclarations malvenues...