Au pied du podium...

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
Les Bleues ont perdu la petite finale du Mondial féminin 2011, samedi soir à Sinsheim, face à la Suède (1-2). Malgré le but de Thomis et un avantage numérique acquis 25 minutes durant, les filles de Bruno Bini ont subi la loi de pugnaces Scandinaves, lancées par la buteuse lyonnaise Schelin et victorieuses grâce à une superbe réalisation de Hammarström. Créditées d'un joli parcours, les Françaises ont tout de même gagné leur billet pour les Jo en Allemagne.

Les Bleues ont perdu la petite finale du Mondial féminin 2011, samedi soir à Sinsheim, face à la Suède (1-2). Malgré le but de Thomis et un avantage numérique acquis 25 minutes durant, les filles de Bruno Bini ont subi la loi de pugnaces Scandinaves, lancées par la buteuse lyonnaise Schelin et victorieuses grâce à une superbe réalisation de Hammarström. Créditées d'un joli parcours, les Françaises ont tout de même gagné leur billet pour les Jo en Allemagne. Ces Bleues-là n'ont décidément pas à rougir. Evincées par les Etats-Unis en demi-finales de cette Coupe du monde féminine 2011, les joueuses de Bruno Bini ont de nouveau fait honneur à leur sélection, samedi, en finale pour la troisième place. Seulement les débats, équilibrés, ont penché en faveur de leurs adversaires. Des Suédoises tout aussi méritantes qui ont fait la différence en fin de rencontre sur un coup de canon de Hammarström, l'une des remplaçantes scandinaves (1-2, 83e). Auparavant, les Bleues n'avaient pas été épargnées, mais à force de combativité et d'abnégation avaient su faire jeu égal avec de redoutables Suédoises, tombeuses des Etats-Unis notamment en phase de poule. Avant la demi-heure de jeu, Schelin, l'attaquante de l'Olympique Lyonnais, n'avait pas fait de sentiment au moment de défier la Parisienne Sapowicz, trouvant la faille après s'être vue refuser l'ouverture du score quelques minutes plus tôt pour un hors-jeu très limite (0-1, 29e). Sur l'action, la gardienne française se blessait sérieusement à la cheville droite et devait se résoudre à quitter prématurément ses partenaires, comme une Necib victime dans le même temps d'une grosse béquille. Deville et Thomis entraient dans l'arène, et ne tardaient pas à s'illustrer. Après un poteau trouvé par Bussaglia (36e) - symbole de la révolte tricolore - la première se révélait décisive devant Schelin juste avant la pause (45e). Quant à la seconde, elle rendait espoir aux Bleues en égalisant dans le premier quart d'heure de la deuxième période... Une expulsion sans conséquence Bien décalée par Thiney, la buteuse rhodanienne ne manquait pas la cible, d'une frappe du droit rasante (1-1, 57e). Les Suédoises répliquaient par la remuante Oqvist, laquelle touchait du bois en piquant son ballon au-dessus de Deville (64e), mais le vent semblait alors favorable aux filles de Bruno Bini, d'autant que la même Oqvist voyait rouge peu après, expulsée pour un mauvais geste rendu à une Bompastor guère irréprochable sur le coup (68e). En infériorité numérique, les Scandinaves n'en demeuraient pas moins dangereuses, et Hammarström, entrée 20 minutes plus tôt, finissait par sonner le glas des ambitions françaises dans ce Mondial. "C'était soit une poignée de main, soit une médaille, on a eu la poignée de main, c'est comme ça, c'est le foot", réagissait le sélectionneur des Bleues sur l'antenne d'Eurosport à l'issue du match, déçu mais assez digne pour ne pas s'appesantir sur la main suédoise oubliée par l'arbitre américaine dans la surface adverse en toute fin de rencontre. Il faut dire que ses joueuses, bien que vaincues sur leurs deux dernières sorties, ont rempli leur contrat en Allemagne. L'été prochain, les Delie et consorts enthousiasmeront encore les foules aux Jeux de Londres. Vivement 2012 !