Au coeur du soccer

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FOOT - Avant la finale de la MLS, Europe1.fr détaille ce qui caractérise le foot aux USA.

Avec l'arrivée possible de David Beckham au PSG, rarement le "soccer", comme il est surnommé outre-Atlantique, n'a été autant au coeur de l'actualité footballistique dans l'Hexagone. Europe1.fr vous présente en quatre points ce qui fait l'identité du football aux Etats-Unis, à quelques heures de la finale du championnat, la Major League Soccer (MLS), entre le Galaxy de Los Angeles et le Dynamo de Houston, dimanche (dans la nuit de dimanche à lundi, 3h00 du matin heure française, ).

Finale de la Coupe du monde 1994 (930x620)

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Un sport en concurrence. Depuis toujours, le football, sport le plus populaire de la planète, souffre à s'imposer aux Etats-Unis. La raison en est simple : les Américains ont déjà leur football, grand-messe dominicale, tactique, physique et cinématographique. Le soccer, moins spectaculaire et qui ne se joue qu'avec les pieds, reste associé à l'ancienne métropole, l'Angleterre, mais aussi aux immigrants, notamment italiens ou irlandais, dont, heureux hasard, les équipes s'étaient retrouvées au premier tour de la Coupe du monde 1994, la seule organisée à ce jour aux Etats-Unis. Contre toute attente, ce Mondial fut un vrai succès public et en atteignant les huitièmes de finale, l'équipe américaine et son icône rousse Alexi Lalas avaient réussi à mettre le football sur une carte médiatique engorgée, pas seulement par le football... américain, professionnel et universitaire, mais également par le baseball, le Nascar, le hockey ou le basket. Relativement bien installé dans sa "niche" médiatique, le soccer aurait néanmoins besoin d'un bon coup de boost. C'était tout le sens de la candidature pour la Coupe du monde 2022. Les Etats-Unis se sont inclinés en "finale" face au Qatar, par 14 voix contre 8.

Clint Dempsey et ses coéquipiers (930x620)

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Un sport (encore) en développement. Dans la foulée de la "World Cup" 1994, le championnat nord-américain, en pause pendant onze ans, a repris sous la forme de la Major League Soccer (MLS), en place depuis 1996. Contrairement à la Ligue 1, la MLS fonctionne selon le principe d'une Ligue fermée, c'est-à-dire qu'il n'y a ni promotion ni relégation à l'issue de la saison. Comme en NBA (basket) ou en NFL (football américain), il s'agit de franchises et non de clubs. Elles sont associées avec une ville et portent des noms parfois improbables, comme les Earthquakes ("Tremblements de terre") de San José ou le Fire ("Feu") de Chicago. Resserré sur sept mois, la compétition s'achève par des play-offs, avec demi-finales de conférence (sur deux matches), finales (sur un match) et une grande finale, qui opposera dimanche Los Angeles à Houston. Malgré les opérations de promotion, l'affluence moyenne ne décolle pas vraiment. Elle était de 17.406 spectateurs en 1996. Quinze ans plus tard, elle a été cette saison de 17.844, avec un nombre de matches qui a certes doublé. Comme par le passé, les stars qui évoluent en MLS sont plutôt en fin de carrière, à l'instar de David Beckham ou Thierry Henry. La renaissance en 2013 du mythique Cosmos de New York sous l'égide d'Eric Cantona pourrait redonner du piquant au championnat.

Mia Hamm et les Américaines (930x620)

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Un sport de jeunes et de filles. Moins traumatisant et plus ludique que le football américain ou le baseball, le soccer, sport collectif où tout le monde touche la balle, est très pratiqué à l'école ou dans les universités. Et outre-Atlantique, ce sont les femmes qui portent le short. La sélection nationale, aux excellents résultats, en est la plus belle preuve. Première nation championne du monde en 1991, les USA ont remporté les deux derniers tournois olympiques, en 2004 et 2008, et ont été encore finalistes du Mondial, cette année, seulement battus aux tirs au but par le Japon. Un exemple de constance au haut niveau qu'aimeraient suivre les garçons.

Jürgen Klinsmann (930x620)

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Un sport en quête d'exploit(s). Aux Etats-Unis, où seule la victoire est belle, l'équipe nationale masculine, qui s'est inclinée 1-0 le 11 novembre dernier au Stade de France, a sans doute besoin d'un match référence, d'un excellent parcours en Coupe du monde pour marquer les esprits. Nommé sélectionneur en juillet dernier, l'Allemand Jürgen Klinsmann ne masque pas ses ambitions à ce sujet. "Nous ne voulons plus seulement frapper à la porte, mais être capables de figurer parmi les huit meilleures équipes lors de la prochaine Coupe du monde, au Brésil." Pour cela, l'ancien sélectionneur de l'équipe d'Allemagne, avec laquelle il a été finaliste en 2006, a les coudées franches pour monter une équipe. Il va devoir s'appuyer sur les quelques stars du soccer, comme Landon Donovan, coéquipier de Beckham au LA Galaxy, le jeune Jozy Altidore, qui joue aux Pays-Bas, ou Clint Dempsey (Fulham), seul international américain évoluant en Angleterre avec le gardien Tim Howard (Everton). Klinsmann a également entamé un vaste démarchage de jeunes Américains nés en Allemagne et évoluant en Bundesliga, comme les deux joueurs d'Hoffenheim, Fabian Johnson et Daniel Williams. Cette génération, multi-ethnique, sera peut-être celle de tous les succès pour le football américain... Ou plutôt, le soccer.