Asloum: "Tout faire pour garder le titre"

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Martin Roy (avec A.L.) , modifié à
La première édition des WSB l'ayant consacré champion du monde, le Paris United remet sa couronne en jeu cette saison et entend bien la conserver à l'issue des hostilités. Après une victoire à domicile contre les Turcs du Istanbul Bosphorus (3-2) et un sévère revers sur le terrain des Mexico City Guerreros (4-1), le patron de la franchise parisienne, Brahim Asloum, espère voir ses boxeurs se refaire la cerise face aux Bakou Fires, vendredi, à Coubertin.

La première édition des WSB l'ayant consacré champion du monde, le Paris United remet sa couronne en jeu cette saison et entend bien la conserver à l'issue des hostilités. Après une victoire à domicile contre les Turcs du Istanbul Bosphorus (3-2) et un sévère revers sur le terrain des Mexico City Guerreros (4-1), le patron de la franchise parisienne, Brahim Asloum, espère voir ses boxeurs se refaire la cerise face aux Bakou Fires, vendredi, à Coubertin. Brahim, une victoire (3-2 face à Istanbul) puis une défaite à Mexico (4-1). Comment jugez-vous le début de saison du Paris United ? La saison passée, on a perdu le premier match. Cette année, on gagne le premier et on perd le deuxième. On ne va pas gagner tous les matches. A Mexico, on savait que ça allait être compliqué dans le sens où les boxeurs n'ont pas eu l'occasion de s'entraîner à cette altitude. Il fallait laisser le temps en temps. Le match retour sera chez nous. L'essentiel, c'est de ne pas perdre nos matches à domicile. Ce sont les quatre premiers du championnat qui passent. La saison est encore longue, on n'est qu'à la troisième journée. Comment abordez-vous cette troisième journée face aux Bakou Fires ? Bakou est l'une des plus grosses équipes avec nous dans cette poule. Ça ne va pas être évident. On pense gagner 3-2, les dés sont jetés, on verra demain. Pensez-vous que votre franchise est capable de conserver son titre ? En tout cas, on va tout faire pour. Potentiellement, on a vraiment des boxeurs de valeur. Le vrai objectif, c'est de garder bien évidemment le titre mais c'est d'abord de pouvoir accéder aux play-offs, quarts, demies. Après, tout dépendra de l'envie des garçons, c'est eux qui feront la différence. A partir du moment où c'est éliminatoire, ça appartient à eux de faire la différence sur le ring. Pensez-vous votre groupe aussi fort que la saison dernière ? Moins expérimenté mais talentueux et très motivé. J'espère que ça comblera le manque d'expérience. Sincèrement, je pense qu'on peut aller encore loin dans ce Championnat, deuxième saison. Pouvez-vous nous expliquer une journée type du patron de la franchise Paris United ? Ça demande de courir beaucoup. Il y a beaucoup de choses à faire. J'ai d'autres activités en parallèle mais c'est vrai que Paris United me prend du temps. Je dois gérer le quotidien, savoir si les athlètes vont bien, s'ils ne manquent de rien, gérer les billets d'avion. Je dois gérer aussi bien les choses qui sont visibles que celles qui ne le sont pas. C'est un travail de tous les jours. L'an passé, vous aviez du mal à joindre les deux bouts financièrement. Qu'en est-il aujourd'hui ? On est toujours en construction. Quand on lance un nouveau système en France, on nous demande de montrer et de démontrer que c'est viable. "La seule stratégie que Jean-Marc (Mormeck) doit avoir, c'est de le coller et de le déstabiliser" Il se dit qu'il n'y a plus de versement de salaire, mais seulement des primes pour les boxeurs. Oui, juste des primes au combat sauf pour les internationaux parce qu'il y a une obligation de la part de la WSB. Ça permet de soulager toutes les franchises, du fait qu'il n'y ait pas encore réellement d'économie dans ce nouveau championnat qui se construit. Il faut laisser le temps au temps. On a l'impression cette année que les WSB sont moins médiatisées que la saison dernière, notamment parce que L'Equipe TV a arrêté sa couverture. Qu'en pensez-vous ? C'est vrai qu'en France, on n'a plus de diffuseur. On a un diffuseur TNT à partir des quarts de finale. Mais ce n'est pas la télévision qui va faire que les boxeurs seront meilleurs ou moins bons. Même si c'est un plus pour nous parce qu'on a besoin de communiquer, d'exposer notre championnat. Ce sont les aléas de la construction d'un championnat. Ça n'empêche pas que L'Equipe TV diffusera les combats demain soir (vendredi). L'Equipe TV avait tout le championnat l'année dernière, cette année ça a démarré un peu différemment parce qu'il y avait plusieurs chaînes de télévision qui voulaient diffuser mais personne ne voulait payer la production. Mais demain, il y aura un diffuseur, et aussi une captation internet sur LorenziTV (Ainsi que sur www.ffboxe.com, ndlr). On aura à la fois une captation internet et télévisuelle. Vous allez commenter le combat de Mormeck contre Klitschko. Voyez-vous J2M vous succéder en tant que champion du monde français ? Je le vois... non. Sur le papier, il ne gagne pas. Mais un combat de boxe reste un combat de boxe. La seule stratégie que Jean-Marc doit avoir, c'est de le coller et de le déstabiliser. Klitschko a une allonge qui sort de la norme, qu'il maîtrise à la perfection. S'il s'installe dans le combat, Jean-Marc n'a aucune chance. Par contre si Jean-Marc le bouscule, arrive à le mettre en difficulté, à le faire cogiter, je pense que le combat peut basculer. Quelles sont les qualités du "Marksman" ? Il est fort physiquement, c'est un rouleau compresseur. Il avait une grosse vitesse de bras quand il était en mi-lourds, il l'a un peu perdu chez les Lourds parce qu'il a beaucoup pris en masse musculaire. J'ai vu ses entraînements à travers les reportages sur Orange, on le fait beaucoup travailler en explosivité. Il a un préparateur physique qui vient du monde de l'athlétisme. Je pense que ça va lui apporter des aptitudes assez positives puisqu'il va pouvoir se déplacer assez rapidement. C'est une des clés pour lui, se déplacer rapidement et être agile sur le ring. Un pronostic ? J'ai du mal, j'espère que Jean-Marc gagnera, voilà mon pronostic.