Arsenal, la boule au ventre

  • Copié
Be. C. , modifié à
Arsenal arrive à un tournant. Après avoir perdu Cesc Fabregas et Samir Nasri, après avoir démarré le championnat à l'envers, Arsène Wenger n'a pas le droit à l'erreur, et va devoir redresser la barre en Ligue des champions. Vainqueur à l'aller sur la plus petite des marges, les Gunners se déplacent à l'Udinese mercredi soir, avec la peur du vide.

Arsenal arrive à un tournant. Après avoir perdu Cesc Fabregas et Samir Nasri, après avoir démarré le championnat à l'envers, Arsène Wenger n'a pas le droit à l'erreur, et va devoir redresser la barre en Ligue des champions. Vainqueur à l'aller sur la plus petite des marges, les Gunners se déplacent à l'Udinese mercredi soir, avec la peur du vide. "Imaginons la pire situation, que nous perdions Fabregas et Nasri, on ne pourrait convaincre personne que nous sommes ambitieux après ça". Interrogé par le Daily Mirror avant le mercato estival, Arsène Wenger se trouve désormais pris à son propre piège. Car à l'heure d'aborder les barrages retour pour la Ligue des champions, mercredi face à l'Udinese, Fabregas et Nasri ont déserté, et l'heure n'est plus à l'argumentation. Il faut vite passer aux actes. Après avoir démarré la Premier League à l'envers, avec un match nul face à Newcastle (1-1) et surtout une défaite face à Liverpool à domicile (0-2), les Gunners ne doivent surtout pas se louper sur le front européen, sous peine de déclencher l'ire des supporters. Et le petit matelas acquis à l'Emirates Stadium à l'aller (1-0) n'est pas forcément très rassurant, à l'heure d'aller de se déplacer dans le Frioul. Wenger finalement sur le banc de touche Arsène Wenger, lui, ne sera pas dans les tribunes et pourra s'asseoir sur le banc des Gunners. L'UEFA a en effet accepté de suspendre l'exécution de la sanction le temps d'examiner l'appel interjeté par Arsenal. Lors du match aller à l'Emirates Stadium, Wenger était entré en contact avec son banc, par l'intermédiaire de l'un de ses adjoints, Boro Primorac, alors que le délégué UEFA lui demandait de cesser. Sur le pré, Bendtner, Koscielny, Wilshere, Gibbs, Squillaci, Lansbury et Diaby manqueront eux à l'appel. Du côté d'Udine en tout cas, la motivation sera là. "C'est le match de toute une vie. Les joueurs vont donner tout ce qu'ils ont, j'en suis sûr, explique Francesco Guidolin, sur le site du club. Nous avons bossé pendant 50 jours pour ce match. Est-ce que ça sera assez ? Je n'en sais rien. Nous allons jouer face à Arsenal avec nos valeurs". Et l'arme principale que l'ancien coach monégasque compte utiliser s'appelle Antonio Di Natale. "Je crois vraiment en lui". En C1 depuis 1998-1999 La mission ne s'annonce donc pas de tout repos pour les Gunners, qui jouent d'ailleurs une bonne partie de leur saison sur cette rencontre, puisqu'une élimination aurait forcément quelques conséquences financières, et Wenger ne pourrait pas réaliser ses promesses de recrutement. "On n'a pas peur de spéculer, de prendre un pari. Oui on va acheter, mais les gens oublient qu'on a acheté cet été Gervinho, Oxlade-Chamberlain, Jenkinson... Si j'ai montré une chose ces 15 dernières années c'est que j'ai recruté des bons joueurs", explique le manager londonien sur le site du club. Une qualification face à l'Udinese serait donc plus que bienvenue pour des Gunners qui fréquentent les phases de poules de la C1 depuis la saison 1998-99. Il faudra pour cela que la troupe de Van Persie parvienne à assoir un petit plus son jeu au milieu, que la confiance gagne enfin la défense et que les attaquants se montrent enfin efficaces. Un vaste chantier certes, mais une obligation pour les Londoniens, qui veulent à tout prix éviter de plonger dans la crise...