Arles pique (déjà) sa crise

© Reuters
  • Copié
MICHAEL BALCAEN , modifié à
LIGUE 1 - Suite à la prolongation controversée de l'entraîneur, le club change de tête.

LIGUE 1 - Suite à la prolongation controversée de l'entraîneur, le club change de tête.Arles-Avignon n'a pas encore réellement étrenné ses galons en Ligue 1 que déjà le club provençal se distingue par une modification générale de son organigramme. Tout est parti de la prolongation du contrat de Michel Estevan, l'entraîneur qui a emmené le club de la CFA 2 jusqu'en Ligue 1 en cinq ans. Jean-Marc Conrad, président et actionnaire minoritaire, a en effet fait signer un pré-contrat à son entraîneur mais sans en référer aux actionnaires qui ont appris la nouvelle par voie de presse. Cela a provoqué un mini séisme au sein du club qui a donc tranché dans le vif. Un Conseil de surveillance extraordinaire, qui s'est appuyé sur le fait que Conrad n'a pas respecté ses obligations de double signature, a décidé de le démettre de ses fonctions et de lui octroyer un poste de directeur délégué de la communication au marketing et au développement pour installer à sa place deux actionnaires que sont François Perrot et surtout Michel Salerno, actionnaire principal qui reprend la main à cette occasion. Salerno prône la rigueurUn nouvel organigramme va être mis sur place en même temps qu'une augmentation du capital du club qui va passer à 1,3 millions d'euros. "Il nous fallait remettre les comptes à flot. 750.000 euros ont donc été investis, 300.000 vont encore l'être bientôt, pour un total d'un million d'euros environ. Il fallait ça pour pouvoir débarquer devant la DNCG sereinement", explique Michel Salerno à Football.fr. Les deux hommes, qui détiennent plus de 50% des actions du club, ont immédiatement indiqué à Michel Estevan leur volonté de remettre à plat le contrat initialement paraphé par Jean-Marc Conrad. "Michel se retrouve avec un pré-contrat signé avec Monsieur Conrad qui deviendrait trop lourd à porter pour un club qui disposera, en Ligue 1, d'un budget de 12 millions d'euros. On ne peut pas respecter ce contrat qui, juridiquement, n'est pas valable au regard des directives initiales du Conseil de surveillance, mais pourrait être validé par le droit des sociétés", poursuit Salerno. Passée la surprise, il semblerait que Michel Estevan ait accepté de renégocier son contrat. "Un dialogue constructif s'est engagé avec Michel Estevan visant à redéfinir les conditions de son contrat qui sera finalisé par le nouveau directoire", annonce en effet le site officiel du club. Des négociations en cours pour une remise à plat générale.